mercredi 26 août 2009

Le Slamboree 2009 : une franche réussite!

La première édition du Slamboree a eu lieu les 21 et 22 août dernier à Lavaltrie. Premier événement rassemblant des slammeurs de toutes les régions du Québec (si on ne compte pas la finale provinciale qui n'est pas ouverte à tous), ce tournoi slam de deux jours, à saveur de camp de vacances, fut une réussite sur toute la ligne!

La météo annonçait 15 mm de pluie... et alors? Cela n'a pas empêché plusieurs slammeurs de planter leur tente en arrière de la Chasse-Galerie, le café culturel où se déroulerait l'ensemble du tournoi. L'enthousiasme débordant des slammeurs a dû faire fondre les nuages, car nous n'en avons pas rencontré avant dimanche 4h AM.

Ce "nous" était constitué de 14 slammeurs en provenance de Montréal, Québec, l'Outaouais, Sherbrooke, Lanaudière et les Laurentides. Parmi eux, notons la présence d'Arnaud Petit, qui a du talent à revendre pour ses 16 ans. Notons aussi le courage de Mathéus qui est descendu de Québec sur son scooter pour l'occasion! Sans oublier le coming out "slam" de Vicky, une poète qui est passée du public à la scène dans la nuit de vendredi à samedi. Jocelyn Thouin, organisateur et poète hors pair, lui a gracieusement cédé sa place pour qu'elle puisse participer à la compétition.

Le tournoi était composé de 5 rounds. Étant donné le nombre restreint de slammeurs, tous ont pu performer 3 textes avant que le public ne tranche quelques têtes. Au final, Queen Ka, Frank Poule, Carl Bessette et Myriam St-Denis Lisée se sont affrontés férocement pour remporter une magnifique médaille conçue par Vitraux La Chapelle (de Lavaltrie). Queen Ka a été couronnée championne de justesse, suivie de près (0.4 points) par Frank Poule et d'un peu plus loin par Carl Bessette qui a péché par excès de temps (45 secondes excédentaires = 2 points de pénalité). J'ai terminé loin derrière avec quelque chose comme 27. quelques. M'enfin, c'était historique pour moi de me ramasser dans la "cour des grands"!

En plus de cette compétion, la Chasse-Galerie a été l'hôte de la demi-finale de Slam Lanaudière qui s'est déroulée le samedi soir, tout juste avant les derniers rounds du Slamboree. Le public en a donc eu pour son argent et son plaisir, si l'on considère que la soirée s'est officieusement terminée vers 2h30 AM après un micro ouvert des plus enlevants. Queen Ka et Carl Bessette ont entre autres défoncé la baraque avec un slam incendiaire où on pouvait entendre les assiettes revoler (au sens figuré).

Le prochain Slamboree de Lavaltrie devrait avoir lieu les 13 et 14 août 2010 (si je ne m'abuse). En attendant, il se peut qu'une autre fin de semaine slam soit organisée cet hiver, à Orford, mais rien n'est confirmé encore.

Voici pour terminer quelques bribes de ce que vous avez manqué de notable (selon moi) :

"C'est pas moi qui ai gagné, c'est toi qui a perdu!" (Queen Ka à Carl Bessette, tous deux de Montréal)

"Si j'continue à boire à ce rythme, à 3h m'a être à poil" (Jocelyn Thouin (promesse de politicien))
(afin de ne pas partir de fausse rumeur, notez que Jocelyn a bu modérément)

Une tortue : sous la langue. Une nouvelle amie : la salmonelle. (Le genre de choses qu'on peut retrouver dans un slam de Mathéus de Québec, ou si vous préférez, Mathieu-Guillaume Asselin)

Un débat mémorable sur l'utilisation des sacres tels que Tabarnak dans les chansons de slam. Que pensez-vous de Simonac et/ou de Tabaslac?

Ivy comme juge, qui donne des 10! (et des 6...)

Le Bord du Lac... à vendre! (pour de vrai de vrai...)

Un nouveau mot (pour moi du moins) : sérendipité. (dans un slam de Mario Aimaro, Lanaudière)

Un slam hommage aux Slamboréens (par Mélanie Rivet, Gatineau) : "Hé, s'cuse-toi pas d'être là!"

Un Nelligan cuvée 2009 "On oublie pas toujours de mourir" (Arnaud Petit, Gatineau)

Un excellent vers, parmi tant d'autres : "Nous pouvons tous être rois / Il suffit de partager les chaises" (Régis Labonté, Québec)

Et tellement d'autres choses que je n'ai pas nommées, tels que "Le Malin" (alias Carl Bessette), Frank Poule qui s'arrache les cordes vocales et qui nous émeut aussi avec sa "chanson de papa" (j'ai aucune idée du titre), Mario Aimaro qui m'a fait pleurer avec ses slams sur sa femme décédée il y a quelques mois, un slam chanté à répondre avec Ben (des Laurentides), un slam interactif de seulement 3 minutes (autre promesse de politicien) par un membre du C.A. de la Chasse-Galerie qui a voulu nous remercier en tentant un slam, un slam-métaphore mettant en vedette une corde à linge (par Catherine Bouancheaux-Tampigny de Lanaudière), un accordéoniste de talent, un DJ motivé alias Paolo Tofu (assez pour se taper l'aller-retour Montréal-Lavaltrie 2 fois!), des poètes pompettes et/ou pompés par ces formidables soirées, un public fidèle, une magie palpable et palpitante dans nos coeurs de slammeurs-poètes.

Voilà le quart de ce que je voulais vous narrer. Le reste fera partie de l'histoire interne... en souhaitant que vous participiez vous aussi au prochain chapitre de ce fabuleux Slamboree.

Un immense merci à Jocelyn Thouin pour son travail de titan afin que cette première édition voit le jour!

Le site de Slam Lanaudière : http://www.artatoi.com/slam.html

Myriam

mardi 18 août 2009

De slam en slam jusqu'à Vancouver (orgasme #4)

Cette année je me suis offert des vacances slammiques sur le bord du Pacifique. Deux semaines on the West Coast. 4 événements slam (ou plus) à courir, jusqu'à m'en enfler les oreilles!

Orgasme no 4 : Regular Slam !

J'devrais pas être en train de vous écrire à l'heure qu'il est. J'devrais être en train de dormir, trying to forget that I will have to leave this wonderful town to go back to Montreal. Mais bon, j'imagine que je dois faire face à la musique et vous raconter jusqu'au bout cette dernière expérience slam au coeur de la métropole westcoastienne. Avant qu'elle se transforme en vague souvenir... :o)

Sur le chemin entre le skytrain (genre de métro mais dans les airs) et le Café Deux Soleils, j'ai croisé Francis! Un des gars faisant partie du Youth Slam Team! Comme quoi le monde est petit! Je lui ai laissé les adresses de différents blogs de slam du Québec. Et je lui ai dis que je continuerais à les suivre via Youtube, ce qui devrait les encourager à rajouter bientôt du new stuff sur leur channel. Bon j'utilise trop d'anglicismes je crois. Imaginez si j'avais passé plus d'un mois ici!

Le slam de ce soir en était un "régulier", c'est-à-dire qu'il n'y avait pas de thématique particulière et qu'il n'était pas spécifiquement pour les jeunes. La moyenne d'âge des slammeurs était quand même en bas de 30 ans, dans l'ensemble. Elyse Maltin (de l'Ontario) était l'artiste invitée, et elle a offert une prestation d'une quinzaine de minutes tout juste après la pause. Il semble qu'à chaque soirée slam, il y a ce type de "feature" où un poète a droit à une prestation de plus de 3 minutes non notée. Un genre de Grand Chelem version soft :)

Le open mic était la partie la plus surprenante de la soirée. Sur 4 poètes, 2 étaient en chaise roulante et un était une-un transexuelle. J'ai adoré cette entrée en matière inusitée. Pour le reste, ce qui m'a marquée dans les performances était que presque tous les slammeurs avaient un gestuel très prononcé (mais approprié) pour accompagner leur texte. On sentait le travail de performance scénique, en plus du travail de rédaction et de mémorisation des textes. Sinon, Vancouver doit être la capitale du poème d'amour, car au moins 65% des poèmes tournaient autour des relations de couple (qu'elles soient tristes ou heureuses). Parmi les autres sujets abordés, deux poèmes étaient dédiés à des "meilleurs amis" et quelques uns avaient au moins quelques vers en lien avec Dieu. J'ai également performé pour la première fois sans feuille mon texte "Je suis invisible". Assez surprenamment, j'ai obtenu de bonnes notes! (entre 7. quelques et 9!).

Parmi mes quelques coups de coeur, j'ai aimé le fait que la plupart des poèmes ne contenaient pas trop de rimes. J'ai adoré Julie Peters la grande gagnante de la soirée. J'ai particulièrement aimé son poème d'amour torride qui se terminait par un magnifique "It would be against my religion to not take you on my floor again". J'ai également apprécié les textes de Brendan Mcleod, même s'il parlait extrêmement vite. Il s'est mérité la 3ième place. Enfin, ma phrase coup de coeur va à une poète dont je ne suis pas sûre du nom, je crois que c'est Celest, qui a commencé un texte par "They don't let you have funerals when you are (still?) alive".

De tout et de rien pour terminer cette chronique qui s'en vient décousue à cause de ma fatigue...
- L'animatrice de la soirée kickait des culs. Je n'ai aucune idée de son nom, je ne la retrouve pas sur Facebook. Sachez qu'elle a un coco rasé, qu'elle est plutôt sexy, qu'elle est célibataire et qu'elle a déjà performé un poème complètement nue (mais pas ce soir). Elyse Maltin, de l'Ontario, a déjà également montré ses seins sur scène. Les stratégies pour "gagner" un slam sont définitivement plus agressives dans le Canada anglais! Mais oh combien intéressantes :-)
-La grande gagnante de la soirée s'est non seulement mérité un joli 35$, mais également une bouteille de whisky en forme de canard. Je crois que j'aime de plus en plus ces "fake gifts".
-J'ai voulu performer mon poème relativement lentement, pour permettre aux gens de bien comprendre mes mots. Résultat : je me suis rendue à 3 minutes 20 secondes! Moi qui pensait que mes poèmes étaient franchement trop courts pour être considérés comme des slams, me voilà rassurée!
-Un mot sur le processus de sélection des poètes. Il y a un line-up à partir de 20h dans le café, et les 6 premiers slammeurs à se mettre en ligne sont assurés de performer. Tous ceux qui suivent peuvent s'inscrire quand même, et vers 20h30, l'animatrice pige au hasard les 6 autres personnes qui auront la chance de performer leurs slams. Je ne sais pas trop quoi penser de cela, mais ça semble marcher plutôt bien!

Sur ce, je vous souhaite une magnifique soirée-journée-matinée et je vous retrouverai certainement quelque part entre le Slamboree, les finales régionales et la finale provinciale.

Lets slam this world!

Myriam

jeudi 13 août 2009

De slam en slam jusqu'à Vancouver! (orgasme #3)

Cette année je me suis offert des vacances slammiques sur le bord du Pacifique. Deux semaines on the West Coast. 4 événements slam (ou plus) à courir, jusqu'à m'en enfler les oreilles!

Orgasme no 3 : Youth Slam Team

Saviez vous que le 12 août était la journée internationale de la jeunesse? Eh bien moi non plus. Et je ne savais pas non plus que j'allais assister à la soirée slam la plus incroyable de ma vie. Pour ceux qui me connaissent, vous savez que je suis déjà une grande fan de slam, particulièrement à saveur sherbrookoise. Mais cette soirée du 12 août dépassait nettement tout ce que j'avais connu avant. Sorry l'Estrie!

D'abord, l'animateur était génial. Un afro-westcoastien tout relax, souriant et plein d'amour. Puis il a appelé à la barre un autre afro tout aussi nice, sinon plus (Hamza Fouad). Ce dernier a enchaîné 4 ou 5 textes bien sentis. Oui oui vous avez bien lu. P-l-u-s-i-e-u-r-s textes! C'est que la soirée à laquelle j'ai assisté fonctionne sous une toute autre formule que celle des gongs fatidiques. Il s'agit d'un open mic qui a lieu une fois par mois (le 2ième mercredi de chaque mois) dans un café végétarien où coussins, divans et "peinture en direct" se côtoient. Déjà ça donne le ton. Il n'y a pas de limite de temps, pas de pointage donné, et beaucoup de communication entre les slammeurs et le public. Par exemple, le Youth Slam Team a commencé sa performance en demandant aux gens dans la salle quelle est leur vision de la poésie. Les mots "poisson" et "good sex" me sont restés en tête...

En fait les soirées au Raw Canvas (le café) sont beaucoup plus qu'un open mic. Chaque mois, un artiste est invité à venir performer entre les prestations des gens au micro ouvert. J'ai eu la chance de tomber sur le Youth Slam Team comme artistes invités, mais selon les personnes que j'ai interviewées, il y a la "same vibe" à chaque mois. Et quelle vibe mes amis! Disons que la plupart des soirées slam que je connais fonctionnent avec une vibe yang (au moins Trois-Rivières et Montréal). À Sherbrooke, ça dépend des fois mais je trouve que Frank est plus yang que yin dans ses animations et exclamations. Mais au Raw Canvas, l'ambiance est définitivement yin. Tellement relax et intime qu'au départ, je me savais pas trop comment dealer avec cette ambiance (moi qui a un beat généralement rapide qui penche vers le yang). Puis, je me suis sentie à ma place parmi ces gens relax et accueillants, sans être agressivement sympathiques.

La foule était colorée (beaucoup d'afros et de gens d'ailleurs), la nourriture excellente, la scène jolie et accueillante, les performances renversantes (j'ai eu des frissons tout le long!)... Bref, je ne saurais trouver un point négatif à cette soirée, si ce n'est qu'elle était beaucoup trop courte!

En guise de conclusion, je vais vous plugger 6 artistes que j'ai adorés lors de cette soirée (6 sur 9, si on ne me compte pas dans la gang. Eh oui j'ai fait un slam en français au open mic! :-) ).


Hamza Fouad : l'afro-westcoastien du début. Il a gagné le slam panafricain du BC, si je ne m'abuse. Le voici sur Youtube : http://www.youtube.com/hamzafouad


Victoria Buffalo Robe : une amérindienne qui a rendu une prestation tout à fait renversante au micro ouvert. Elle est sur myspace, mais n'a malheureusement pas encore enregistré ses textes. Vous pouvez suivre son évolution ici : http://www.myspace.com/victoriabuffalorobe
(moi en tout cas je vais la suivre de près, quelle femme remarquable!).


The Youth Slam Team, composé de :

Francis Arevalo (http://www.youtube.com/francisarevalo) : "Imagination is not dead. It is just your turn now"

Reiley Murray (http://www.youtube.com/vanyouthslam2009) : "I wanna be powerful enough to cry" (Phrase issue d'un magnifique slam de groupe about being superheros to save the world!)

Jasleen Powar (http://www.youtube.com/vanyouthslam2009) "You're a women. You have a soul"

Kelsey Savage (http://www.youtube.com/vanyouthslam2009) "Mornings are made to be remarquable..."

(Pour votre information, The Youth Slam Team est composé des quatre personnes qui ont gagné à la finale de Youth Slam en avril dernier. Ils performeront des slams lors de différents événements tout au long de l'année, jusqu'à la prochaine finale en avril prochain. Il y a du Youth Slam une fois par mois au Café Deux Soleils. Les slammeurs ont entre 13 et 22 ans. La première équipe de Youth Slam a été créée en 2007).


Et enfin le calendrier des événements slam à Vancouver
(juste pour vous donner envie de venir y faire un tour :-) ).


On se retrouve mardi pour le compte-rendu de ma dernière soirée slam à Vancouver. Snif, snif... bah après je continuerai au Québec avec le compte-rendu du Slamboree du 21-22 août, le compte-rendu de la compétition de slam dans le cadre du Festival de l'expression citoyenne à Montréal les 28 et 29 août, et la finale trifluvienne de slam le 31 août (si personne d'autre ne fait le compte-rendu de ces événements, bien sûr! :-) ).

Myriam

mardi 11 août 2009

De slam en slam jusqu'à Vancouver! (orgasme #2)

Cette année je me suis offert des vacances slammiques sur le bord du Pacifique. Deux semaines on the West Coast. 4 événements slam (ou plus) à courir, jusqu'à m'en enfler les oreilles!

Orgasme no 2 : The Annual Song Slam

Il y a quelque chose que vous devez d'abord savoir à propos de "la vie". Plus vous vous ouvrez à elle, plus elle s'ouvre à vous et vous fait parvenir de merveilleux cadeaux. En ce sens, ma première surprise de la soirée fut de voir apparaître dans la file d'attente... un de mes anciens colocs de Montréal! J'en ai encore le souffle coupé tellement c'était inattendu! Comme on dit, le monde est petit (ou bien c'est la gang qui est grande!).

Et ce Song Slam me direz-vous? Tout à fait époustouflant! La formule de la Vancouver Poetry House (qui organise des soirées de slam tous les lundis) est que le deuxième lundi de chaque mois est "alternatif" (a un thème ou une ambiance particulière). Hier soir, c'était le Song Slam, le mois passé, le Queer Slam, le mois d'avant, le Slam Érotique, etc. De quoi décloisonner les genres et enflammer les foules! Et foule il y avait!

Environ 200 personnes (selon le sympathique doorman) se sont pointées au Café Deux Soleils pour cet Annual Song Slam, sans compter tous ceux qui en ont écouté une bonne partie dehors sur le trottoir. 3 personnes au micro ouvert ont donné le ton à la soirée, qui s'est poursuivie avec 12 performances relativement diversifiées. La deuxième partie de la soirée fut consacrée au deuxième round, où les 5 slammeurs-chanteurs ayant obtenu les plus hauts pointages ont pu récidiver. Les scores étaient serrés, le public en délire, et c'est finalement deux femmes de type "balade à la guitare" et un homme de type "rap" qui se sont mérités les 3 premières places. Ils ont respectivement gagné 125$, 50$ et 25$ (argent cotisé à même le public avant le début de la soirée). De quoi donner un petit coup de pouce à la relève artistique! Je ne sais pas encore comment me positionner face à ces prix en argent, formule qui semble relativement fréquente ici dans les soirées slam, mais je crois quand même que cela peut favoriser la participation de certaines personnes qui ne seraient pas venues sans ce possible gain monétaire.

Pour le reste, je n'ai pas compris grand chose aux chansons, étant donné mon anglais pas si excellent et les twists que la voix humaine peut prendre lorsqu'elle se met à chanter. De ce que j'en ai compris, il y a eu beaucoup de balades d'amour un peu dépress, une toune rock, deux raps et quelques chansons humoristiques dont une qui parlait de Zombie Love. Ma phrase coup de coeur va au poète sacrifié pour son refrain : "Hit a baby with a seal, hit a baby with a seal, hit a baby with a seal...tonight!" (Traduction : frappe un bébé avec un phoque).

En périphérie de la soirée, j'ai fait la connaissance de Edwin et Francisco, tous deux membres de Couchsurfing. Ils m'ont invitée à un meeting de couchsurfers ce soir (mardi) : ça tombe bien, je n'avais rien de prévu! En PM, mon ancien coloc et moi distribuerons des câlins gratuits au centre-ville (et un peu de français, pour ceux qui le veulent bien). Enfin, je vous reviendrai jeudi avec le compte-rendu de la soirée du Youth Slam Team qui aura lieu à Yaletown (arrondissement de Vancouver) mercredi soir.

Pour terminer en beauté, je vous laisse avec ma phrase coup de coeur des toilettes du Café Deux Soleils (phrase qui représente un aspect de la soirée que je ne prendrai pas la peine d'aborder) : "Fuck this heat!" (Traduction : fuck cette chaleur!)

Pour plus d'informations sur les soirées slam du lundi soir à Vancouver : http://vancouverpoetryhouse.com/vanslam/

Myriam

lundi 10 août 2009

De slam en slam jusqu'à Vancouver! (orgasme #1)

Cette année je me suis offert des vacances slammiques sur le bord du Pacifique. Deux semaines on the West Coast. 4 événements slam (ou plus) à courir, jusqu'à m'en enfler les oreilles!

Orgasme no 1 : The Vancouver Story Slam

Les soirées Story Slam se déroulent une fois par mois au Café Deux Soleils à Vancouver. La particularité de ces soirées? Toutes les prestations doivent être des histoires. À bas la poésie et bienvenue aux histoires rocambolesques, vécues ou imaginaires, en autant que le récit ne dure pas plus de 5 minutes! Chaque Story Slam permet à 8 conteurs-slammeurs de performer, et des prix en argent sont distribués à ceux qui finissent les 3 premiers (20$ - 10$ - 5$). À noter que les slammeurs doivent payer 5$ pour participer, et que le public contribue de façon volontaire. 5 juges choisis au hasard dans la foule notent arbitrairement et subjectivement les performances. Comme au Québec, la note la plus haut et la note la plus basse sont soustraites du pointage final. Les conteurs-slammeurs n'ont qu'un seul round pour se qualifier, et s'ils finissent dans les premiers, ils auront la chance de participer aux finales du Story Slam.

Cette première soirée slam en pleine métropole westcoastienne fut pour moi un charme du début à la fin. Tout d'abord, le Café Deux Soleil qui accueille l'événement est un endroit tout à fait charmant, un peu comme l'Escalier à Montréal ou le Salon de Thé à Sherbrooke. Bouffe végétalienne, smoothies, desserts, ambiance sympa, bref tout ce qu'il faut pour me plaire. J'ai mangé un délicieux hamburger au tofu et ananas + un smoothie aux petits fruits. Un délice. Par la suite, j'ai réussi à m'infiltrer dans une conversation avec trois slammeurs, qui m'ont acceptée parmi les leurs pour toute la durée du spectacle. Pour aider à ma socialisation, l'animateur de la soirée a même mentionné aux gens mon existence (avec mon consentement) et plusieurs personnes sont venues me parler à l'entracte et à la fin de la soirée pour faire connaissance. Vraiment, une belle gang.

Parmi les particularités qui m'ont accrochées tout au long de la soirée, 3 idées me semblent tout à fait géniales (et pourraient être reproduites au Québec).

- Le gong! (si la performance dépasse 6 minutes (ce qui est déjà une minute de trop), le maître du temps donne un coup de gong, ce qui fait sursauter la foule comme le slammeur. Personnellement, ça m'amuse beaucoup)

- Le prix bidon (une petite poupée, ou autre) pour le temps le plus sexy (un prix est donné à la personne qui se rapproche le plus du temps alloué, sans le dépasser. Hier, la personne la plus sexy s'est tapée un 4 minutes 50 secondes).

- Le prix bidon (un bâton de colle, ou autre) pour la meilleure ligne de la soirée (l'animateur choisit deux phrases (ou plus) qui ont été particulièrement marquantes au cours de la soirée, et le public décide par acclamation quelle phrase était la plus kick-cul).

Je terminerai cette chronique en mentionnant que je crois que ce concept de Story Slam pourait aisément être reproduit au Québec et que si cela vous intéresse, vous pouvez m'écrire au myriam_stdenis@hotmail.com pour qu'on cogite un peu là-dessus. Je sais qu'à New York, ils font aussi des Story Slam, mais je ne sais pas si ça existe ailleurs en Amérique du Nord. Pour plus d'infos sur l'équipe du Story Slam à Vancouver :
http://www.vancouverstoryslam.com

On se retrouve demain pour le compte-rendu de ma deuxième expérience slam à Vancouver : The Annual Song Slam!

Myriam