jeudi 31 décembre 2009

L'histoire de la longue attente

Ahh comme il fait bon de vous informer ce matin que vous aurez désormais accès à la poésie implacable de Sophie Jeukens et de ses improvisations poétiques. Ce fut une longue attente, je le sais, mais Enfarfadelle semble avoir été aboutie dans la patience qu'exige la vie alors...

Vous pouvez écouter et télécharger les pièces via Dogmazic

Voici un montage d'un fragment du poème du recueil que vous pourrez mettre en fond d'écran tant qu'à y être!



Bonne écoute.


jeudi 19 novembre 2009

Direct dans tes oreilles!


Le slam, c'est aussi quand les mots s'organisent dans ce monde bruyant, suivant l'exemple de ces travailleurs et travailleuses argentinEs de Zanon en prenant les marteaux qui leur revient et en travaillant avec ardeur ces oreilles qui sont vôtres. Comme autant de petites pierres lancés sur la surface de cette grande mer qu'est l'humanité, notre poésie propulse son onde de choc dans le but de faire vibrer, âmes et empires.



Il me fait un plaisir fou de vous lancer quelques pierres sonores libres de droits (gauche d'auteur) :

Tout d'abord l'excellent et retentissant album Moins que liens de notre slameur adoré David Goudreault.

Ensuite, le tout premier jet du collectif autogéré de La Slamille, Des mots, qui se trouve à être un enregistrement très fidèle du spectacle Poésie sauvage qui a eu lieu au Granada cet été.

Un grand merci à Christian Drouin, comparse de la première heure au Slam du Tremplin, pour son travail studio impeccable.

Continuons avec une petite entrevue poétique sur les ondes de la radio universitaire CFAK à l'émission hautement vibrante Reggae avec moi avec l'animateur Radio Bruno qui m'a soutiré quelques paroles.

Finalement, un texte puissant et bien orchestré de l'artiste canadienne Karen Young qui a fait don de sa chanson/poème franchement slamée, Poppies (qui veux dire Coquelicots, en rapport avec le Jour du Souvenir), à l'organisme Échec à la guerre.


Je peux donc, suite à tout cet abreuvement de culture libre, simplement vous laisser savoir que mon projet de diffusion libre continue sa voie et que vous pouvez le suivre via Dogmazic.


Libre Culture - Québec copyleft prend donc lui aussi le marteau du web et vous promets quelques durs coups afin de briser les frontières culturelles!

Prochainement, vous aurez droit aux pièces grinçantes qui se retrouvent sur le livre-disque Enfarfadelle de Sophie Jeukens.

À suivre et à survivre.

Frank Poule

lundi 19 octobre 2009

Slam du Tremplin et la ruée vers l'art...visuel

À l'aube de sa troisième saison, Charles Fournier et Frank Poule de Slam du Tremplin, partent en expédition dans le Klondike artistique de l'Estrie afin de trouver des filons d'art du côté des arts visuels.

Afin de rafraîchir l'affiche et en prévision d'un site Internet, ils en sont donc à recueillir des oeuvres visuelles (dessins à la main, vectoriel, design, photos, etc.) qui représenteraient la scène de slam de poésie sherbrookoise.

L'oeuvre choisie se verra attribuer un prix de reconnaissance ainsi qu'un coffret de produits culturels et permettra un solide coup de main à l'équipe bénévole de Slam du Tremplin. Toutes les autres oeuvres seront affichés lors de la soirée du 3 décembre avec mention de leur auteurE et références.

Les oeuvres recherchées doivent souscrire aux éléments suivant :
- N'avoir qu'une seule couleur (mis à part le noir et blanc)
- Être d'un maximum de 8 pouce de haut et 10 pouce de large
- Transmettre l'esthétique et l'esprit de la scène de slam de poésie

Les oeuvres seront jugés selon leur qualité, leur faisabilité pour le projet et leur pertinence avec l'esprit de slam du Tremplin.

La date limite pour la réception des oeuvres est le vendredi 20 novembre 23h00.

Afin d'avoir plus de détails ou pour soumettre une oeuvre, vous pouvez contacter Frank Poule à info@slamdutremplin.com ou laisser votre numéro de téléphone suivi du 9 (ex : 542-10459) au 819-577-3201.


Le fameux «Slam à crête rouge» de Nan ne disparaîtra pas.

Il deviendra notre logo officiel pour les siècles à venir...

dimanche 27 septembre 2009

La poésie ne relâchera pas!

Bonjour à vous,

Je vous demande d'être nombreux-ses la semaine prochaine, aimantEs des mots, afin que votre force d'attraction permettent aux slameurs-euses présentEs lors du Grand Slam 2009 de rester sur Terre. Depuis 5 jours, raison de la lenteur de mon appel, nous vivons en état d'apesanteur tellement l'énergie de ce tournoi annuel nous a transformé. Ce fut un honneur de combattre aux côtés de poètes et de poétesses si accompliEs pour que la poésie triomphe encore en ce lieu mythique qu'est le Lion d'Or. Nous avons eu le plaisir de finir 2e ex-aequo avec Gatineau, laissant la place de championne à une équipe qui le mérite complètement, Montréal. Cela dit, l'heure est venu de retourner aux fourneaux, de prendre tout ce vent frais que j'ai puisé en fin de semaine dernière et de souffler sur les braises de l'ardente scène de poésie sherbrookoise.

Afin d'amener à Sherbrooke l'esprit de cette rencontre, le titan de l'équipe montréalaise Carl Bessette, cet alter-ego poétique d'Alexandre le Grand, auteur de L'Instrument et co-fondateur de la maison d'édition L'Écrou viendra vous défier lors de la réouverture du Grand Chelem, cet exploit poétique unique à Sherbrooke.

Ce sera aussi le moment de lancer officiellement sur les ondes de CFLX 95,5 du slam en direct dans tes oreilles, émission en direct du Tremplin de 20h00 à 22h00. Dites à tout le monde qui ne peut pas y être de synthoniser l'émission ou de l'écouter via le web au cflx.qc.ca!

Je vous invite donc à venir vous inspirer profondément et expirer de plaisir en notre compagnie jeudi le 1er octobre, au Tremplin 16-30 à partir de 19h30. Il reste de la place pour la compétition de slam d'octobre, donc veuillez me confirmer par courriel à info@slamdutremplin.com. Veuillez noter que vu le Grand Chelem, le prochain micro-ouvert sera en novembre!

La poésie ne relâche jamais.
Poesia o muerte!

mardi 22 septembre 2009

Le Grand Slam 2009 : un événement grandiose!

Rassemblez dans une même salle 24 slammeurs fébriles de haut calibre. Rajoutez-y 250 supporters tout aussi excités. Pour pimenter la recette, ajoutez-y 5 juges ne craignant pas la guillotine et 4 animateurs-slammestres endiablés. Voici ce que vous avez manqué, ces deux derniers soirs. Entre autres choses...

Le Grand Slam, pour ceux qui ne l'auraient pas deviné, est la finale québécoise de slam qui permet aux 4 slammeurs finalistes de chaque ville de venir affronter les meilleurs slammeurs des autres villes. En partant, c'est une recette gagnante, mais en plus elle s'améliore chaque année!

Cette année, la décision des slammestres (les responsables-animateurs slam de chaque région) a été de faire participer tous les slammeurs aux deux soirées de finale, et le cumul des points des slammeurs de chaque ville permettait de déterminer la ville gagnante 2009. L'an passé, la première soirée était sous forme d'éliminatoire, (Montréal contre Gatineau, Sherbrooke contre Québec) et personnellement je trouvais que ça minait l'ambiance. Cette année, j'ai perçu plus de solidarité entre les slammeurs, plus de compétition amicale et surtout, la salle était beaucoup plus vivante car les slammeurs, sauf au moment de leurs prestations, étaient assis parmi le public (au lieu d'êtres confinés à la loge).

Lors de la première soirée de finale (le 20 septembre), Montréal a terminé avec 111 points, Gatineau avec 109 points et Sherbrooke avec 108 points. C'était déjà très chaud! La deuxième soirée, tout aussi enlevante, a couronné Montréal comme gagnante du Grand Slam, Gatineau et Sherbrooke arrivant ex aequo en deuxième position. Carl Bessette, coach de l'équipe de Montréal, a déclaré avec enthousiasme que la coupe était de retour à la maison et qu'il nous attendait avec impatience l'an prochain pour défendre le titre!

La finale individuelle comportait 5 personnes cette année, au lieu de 8 comme en 2008. Les 5 slammeurs ayant cumulé les plus hauts pointages ont performé un dernier texte afin de départager le ou la gagnante qui représenterait le Québec à la compétition internationale de slam en France. Fait étonnant cette année, sur les 5 finalistes, 4 étaient des filles! (L'an passé je crois que c'était 2 sur 8). Le sport "slam" se féminise de plus en plus! C'est Marjolaine Beauchamp de Gatineau qui est arrivée première, malgré une pénalité de 0.5 car elle avait légèrement dépassé le 3 minutes 09 autorisé pour performer son slam. Sophie Jeukens de Sherbrooke est arrivée deuxième, et Guy Perreault de Gatineau troisième. À noter que ces trois slammeurs avaient eu la chance de participer au Grand Slam l'an dernier aussi.
Pour ceux qui ne connaissent pas encore le style de Marjolaine, vous pouvez la voir performer ici : http://www.youtube.com/watch?v=huHo_JfAeF0
Un petit vidéo pris lors de l'annonce des pointages finaux : http://www.youtube.com/watch?v=wmbIsG9jTOY&feature=player_embedded (Trouvé sur le blog Train de nuit)

Enfin, puisque le Grand Slam, au-delà de la compétition, c'est avant tout un événement rassemblant des slammeurs de talents, je vais vous énumérer le nom de tous les slammeurs entendus les 20 et 21 septembre à Montréal, au Lion d'Or. Notez qu'en fouillant sur le net, vous pouvez trouver plus d'informations sur la plupart de ces slammeurs. Je ne veux pas alourdir mon article avec tous les liens, mais ça vaut vraiment la peine de chercher :-)

De Montréal : Julie Dirwimmer, Francis Lujan, Jean-Sébastien Larouche et Catherine Dorion (coach Carl Bessette)
De Sherbrooke : Sophie Jeukens, David Goudreault, Jean-Michel Fontaine et Véronique Suzanne (coach Frank Poule)
De Gatineau : Guy Perreault, Marjolaine Beauchamp, D-Track et Diane Bouchard (coach Pierre Cadieu)
De Trois-Rivières : Xavier Laporte, Annie Robillard-Beaulac, Patrick Jalbert et Naïd (Dany Carpentier) remplacé par Pierre-Olivier Hamel le deuxième soir (coach Mike McNeil)
De Québec : Renaud Pilote, Frédérick Carrier, Émilie Bernier-Hudon et Régis Labonté (coach André Marceau)
De Lanaudière : Jocelyn Thouin, Mélanie Rivet, Ben (Bernard Anton) et Daniel Dubé (coach Mario Aimaro)

Les poètes sacrifiés furent : Pierre Cadieu, Mathéus (de Québec), Mike McNeil et Carl Bessette

Je n'ai pas besoin de vous dire que de mon point de vue très subjectif, chacun de ces slammeurs a livré une performance inoubliable de haut niveau. J'ai déjà hâte à l'année prochaine!

p.s. Fait inusité : Je me suis amusée le 21 septembre à noter tous les pointages donnés par les juges, et à moins d'avoir mal relu ma fiche de notes, aucun 10 n'a été donné lors de cette soirée. Je plaide l'hypothèse que les juges étaient drogués ou complètement amorphes. J'aurais donné au moins dix 10! Voilà pourquoi je n'ai pas été choisie comme juge, j'imagine :-P

Myriam

mercredi 9 septembre 2009

Notre oiseau s'envole dans l'univers du réseautage web!

Comme l'indique le titre, vous pouvez nous rejoindre sur Facebook et vous joindre à notre groupe Slam du Tremplin. Ce sera un espace parfait pour que les fans puissent ajouter leurs photos des soirées, publier des textes, attaquer les juges publiquement ou tout simplement parler pendant des heures de telle ou telle performance.

Prenez la barre de la diffusion du slam mes amiEs!

Frank Poule

samedi 5 septembre 2009

Une troisième saison de slam de poésie prête à éclore!

Bonjour à vous, peuplade affamé de langue, de sens et de poésie

J'aurais une envie folle de vous envoyer un de ces appels rugissants, un cri qui me décloiseronnerais le poitrail, afin de vous inviter à l'ouverture de notre troisième saison de Slam du Tremplin. Ceci dit, je dé-yang-erai mes shakras et vous appellerai tout doucement, vous sussurerai à l'oreille cette prochaine invitation.

Jamais je n'aurais cru que nous puissions amener la poésie là où elle est présentement. C'est un peu grâce à chaque artistes qui se défoncent coeur et âme sur scène, un peu grâce à Charles Fournier et moi qui s'acharne à y croire, un peu grâce à vous qui s'entête à aimer ça et surtout grâce à ce qu'est fondalementalement la poésie, un art populaire, vivant et enivrant qui témoigne de ce que nous avons de plus humain. Je vous invite donc tout simplement à continuer cette bonne habitude que nous avons pris ensemble, de fêter les mots, la culture sherbrookoise, la scène locale, l'amitié, la force collective, ...

Il me reste officiellement 4 places pour la compétition (deux seront tirés au sort le soir même si vous n'avez pas le temps de réserver) et il y aura un micro-ouvert (tiré aussi au sort le soir même)

Quoi dire de plus, sinon encore, encore, encore
merci

Jeudi 17 septembre 09
19h30 - l'heure a changé alors soyez y tôt pour avoir une place!
Tremplin 16-30, 95 Wellington Sud
4$


--
Amitié et solidarité,

Frank Poule

mercredi 26 août 2009

Le Slamboree 2009 : une franche réussite!

La première édition du Slamboree a eu lieu les 21 et 22 août dernier à Lavaltrie. Premier événement rassemblant des slammeurs de toutes les régions du Québec (si on ne compte pas la finale provinciale qui n'est pas ouverte à tous), ce tournoi slam de deux jours, à saveur de camp de vacances, fut une réussite sur toute la ligne!

La météo annonçait 15 mm de pluie... et alors? Cela n'a pas empêché plusieurs slammeurs de planter leur tente en arrière de la Chasse-Galerie, le café culturel où se déroulerait l'ensemble du tournoi. L'enthousiasme débordant des slammeurs a dû faire fondre les nuages, car nous n'en avons pas rencontré avant dimanche 4h AM.

Ce "nous" était constitué de 14 slammeurs en provenance de Montréal, Québec, l'Outaouais, Sherbrooke, Lanaudière et les Laurentides. Parmi eux, notons la présence d'Arnaud Petit, qui a du talent à revendre pour ses 16 ans. Notons aussi le courage de Mathéus qui est descendu de Québec sur son scooter pour l'occasion! Sans oublier le coming out "slam" de Vicky, une poète qui est passée du public à la scène dans la nuit de vendredi à samedi. Jocelyn Thouin, organisateur et poète hors pair, lui a gracieusement cédé sa place pour qu'elle puisse participer à la compétition.

Le tournoi était composé de 5 rounds. Étant donné le nombre restreint de slammeurs, tous ont pu performer 3 textes avant que le public ne tranche quelques têtes. Au final, Queen Ka, Frank Poule, Carl Bessette et Myriam St-Denis Lisée se sont affrontés férocement pour remporter une magnifique médaille conçue par Vitraux La Chapelle (de Lavaltrie). Queen Ka a été couronnée championne de justesse, suivie de près (0.4 points) par Frank Poule et d'un peu plus loin par Carl Bessette qui a péché par excès de temps (45 secondes excédentaires = 2 points de pénalité). J'ai terminé loin derrière avec quelque chose comme 27. quelques. M'enfin, c'était historique pour moi de me ramasser dans la "cour des grands"!

En plus de cette compétion, la Chasse-Galerie a été l'hôte de la demi-finale de Slam Lanaudière qui s'est déroulée le samedi soir, tout juste avant les derniers rounds du Slamboree. Le public en a donc eu pour son argent et son plaisir, si l'on considère que la soirée s'est officieusement terminée vers 2h30 AM après un micro ouvert des plus enlevants. Queen Ka et Carl Bessette ont entre autres défoncé la baraque avec un slam incendiaire où on pouvait entendre les assiettes revoler (au sens figuré).

Le prochain Slamboree de Lavaltrie devrait avoir lieu les 13 et 14 août 2010 (si je ne m'abuse). En attendant, il se peut qu'une autre fin de semaine slam soit organisée cet hiver, à Orford, mais rien n'est confirmé encore.

Voici pour terminer quelques bribes de ce que vous avez manqué de notable (selon moi) :

"C'est pas moi qui ai gagné, c'est toi qui a perdu!" (Queen Ka à Carl Bessette, tous deux de Montréal)

"Si j'continue à boire à ce rythme, à 3h m'a être à poil" (Jocelyn Thouin (promesse de politicien))
(afin de ne pas partir de fausse rumeur, notez que Jocelyn a bu modérément)

Une tortue : sous la langue. Une nouvelle amie : la salmonelle. (Le genre de choses qu'on peut retrouver dans un slam de Mathéus de Québec, ou si vous préférez, Mathieu-Guillaume Asselin)

Un débat mémorable sur l'utilisation des sacres tels que Tabarnak dans les chansons de slam. Que pensez-vous de Simonac et/ou de Tabaslac?

Ivy comme juge, qui donne des 10! (et des 6...)

Le Bord du Lac... à vendre! (pour de vrai de vrai...)

Un nouveau mot (pour moi du moins) : sérendipité. (dans un slam de Mario Aimaro, Lanaudière)

Un slam hommage aux Slamboréens (par Mélanie Rivet, Gatineau) : "Hé, s'cuse-toi pas d'être là!"

Un Nelligan cuvée 2009 "On oublie pas toujours de mourir" (Arnaud Petit, Gatineau)

Un excellent vers, parmi tant d'autres : "Nous pouvons tous être rois / Il suffit de partager les chaises" (Régis Labonté, Québec)

Et tellement d'autres choses que je n'ai pas nommées, tels que "Le Malin" (alias Carl Bessette), Frank Poule qui s'arrache les cordes vocales et qui nous émeut aussi avec sa "chanson de papa" (j'ai aucune idée du titre), Mario Aimaro qui m'a fait pleurer avec ses slams sur sa femme décédée il y a quelques mois, un slam chanté à répondre avec Ben (des Laurentides), un slam interactif de seulement 3 minutes (autre promesse de politicien) par un membre du C.A. de la Chasse-Galerie qui a voulu nous remercier en tentant un slam, un slam-métaphore mettant en vedette une corde à linge (par Catherine Bouancheaux-Tampigny de Lanaudière), un accordéoniste de talent, un DJ motivé alias Paolo Tofu (assez pour se taper l'aller-retour Montréal-Lavaltrie 2 fois!), des poètes pompettes et/ou pompés par ces formidables soirées, un public fidèle, une magie palpable et palpitante dans nos coeurs de slammeurs-poètes.

Voilà le quart de ce que je voulais vous narrer. Le reste fera partie de l'histoire interne... en souhaitant que vous participiez vous aussi au prochain chapitre de ce fabuleux Slamboree.

Un immense merci à Jocelyn Thouin pour son travail de titan afin que cette première édition voit le jour!

Le site de Slam Lanaudière : http://www.artatoi.com/slam.html

Myriam

mardi 18 août 2009

De slam en slam jusqu'à Vancouver (orgasme #4)

Cette année je me suis offert des vacances slammiques sur le bord du Pacifique. Deux semaines on the West Coast. 4 événements slam (ou plus) à courir, jusqu'à m'en enfler les oreilles!

Orgasme no 4 : Regular Slam !

J'devrais pas être en train de vous écrire à l'heure qu'il est. J'devrais être en train de dormir, trying to forget that I will have to leave this wonderful town to go back to Montreal. Mais bon, j'imagine que je dois faire face à la musique et vous raconter jusqu'au bout cette dernière expérience slam au coeur de la métropole westcoastienne. Avant qu'elle se transforme en vague souvenir... :o)

Sur le chemin entre le skytrain (genre de métro mais dans les airs) et le Café Deux Soleils, j'ai croisé Francis! Un des gars faisant partie du Youth Slam Team! Comme quoi le monde est petit! Je lui ai laissé les adresses de différents blogs de slam du Québec. Et je lui ai dis que je continuerais à les suivre via Youtube, ce qui devrait les encourager à rajouter bientôt du new stuff sur leur channel. Bon j'utilise trop d'anglicismes je crois. Imaginez si j'avais passé plus d'un mois ici!

Le slam de ce soir en était un "régulier", c'est-à-dire qu'il n'y avait pas de thématique particulière et qu'il n'était pas spécifiquement pour les jeunes. La moyenne d'âge des slammeurs était quand même en bas de 30 ans, dans l'ensemble. Elyse Maltin (de l'Ontario) était l'artiste invitée, et elle a offert une prestation d'une quinzaine de minutes tout juste après la pause. Il semble qu'à chaque soirée slam, il y a ce type de "feature" où un poète a droit à une prestation de plus de 3 minutes non notée. Un genre de Grand Chelem version soft :)

Le open mic était la partie la plus surprenante de la soirée. Sur 4 poètes, 2 étaient en chaise roulante et un était une-un transexuelle. J'ai adoré cette entrée en matière inusitée. Pour le reste, ce qui m'a marquée dans les performances était que presque tous les slammeurs avaient un gestuel très prononcé (mais approprié) pour accompagner leur texte. On sentait le travail de performance scénique, en plus du travail de rédaction et de mémorisation des textes. Sinon, Vancouver doit être la capitale du poème d'amour, car au moins 65% des poèmes tournaient autour des relations de couple (qu'elles soient tristes ou heureuses). Parmi les autres sujets abordés, deux poèmes étaient dédiés à des "meilleurs amis" et quelques uns avaient au moins quelques vers en lien avec Dieu. J'ai également performé pour la première fois sans feuille mon texte "Je suis invisible". Assez surprenamment, j'ai obtenu de bonnes notes! (entre 7. quelques et 9!).

Parmi mes quelques coups de coeur, j'ai aimé le fait que la plupart des poèmes ne contenaient pas trop de rimes. J'ai adoré Julie Peters la grande gagnante de la soirée. J'ai particulièrement aimé son poème d'amour torride qui se terminait par un magnifique "It would be against my religion to not take you on my floor again". J'ai également apprécié les textes de Brendan Mcleod, même s'il parlait extrêmement vite. Il s'est mérité la 3ième place. Enfin, ma phrase coup de coeur va à une poète dont je ne suis pas sûre du nom, je crois que c'est Celest, qui a commencé un texte par "They don't let you have funerals when you are (still?) alive".

De tout et de rien pour terminer cette chronique qui s'en vient décousue à cause de ma fatigue...
- L'animatrice de la soirée kickait des culs. Je n'ai aucune idée de son nom, je ne la retrouve pas sur Facebook. Sachez qu'elle a un coco rasé, qu'elle est plutôt sexy, qu'elle est célibataire et qu'elle a déjà performé un poème complètement nue (mais pas ce soir). Elyse Maltin, de l'Ontario, a déjà également montré ses seins sur scène. Les stratégies pour "gagner" un slam sont définitivement plus agressives dans le Canada anglais! Mais oh combien intéressantes :-)
-La grande gagnante de la soirée s'est non seulement mérité un joli 35$, mais également une bouteille de whisky en forme de canard. Je crois que j'aime de plus en plus ces "fake gifts".
-J'ai voulu performer mon poème relativement lentement, pour permettre aux gens de bien comprendre mes mots. Résultat : je me suis rendue à 3 minutes 20 secondes! Moi qui pensait que mes poèmes étaient franchement trop courts pour être considérés comme des slams, me voilà rassurée!
-Un mot sur le processus de sélection des poètes. Il y a un line-up à partir de 20h dans le café, et les 6 premiers slammeurs à se mettre en ligne sont assurés de performer. Tous ceux qui suivent peuvent s'inscrire quand même, et vers 20h30, l'animatrice pige au hasard les 6 autres personnes qui auront la chance de performer leurs slams. Je ne sais pas trop quoi penser de cela, mais ça semble marcher plutôt bien!

Sur ce, je vous souhaite une magnifique soirée-journée-matinée et je vous retrouverai certainement quelque part entre le Slamboree, les finales régionales et la finale provinciale.

Lets slam this world!

Myriam

jeudi 13 août 2009

De slam en slam jusqu'à Vancouver! (orgasme #3)

Cette année je me suis offert des vacances slammiques sur le bord du Pacifique. Deux semaines on the West Coast. 4 événements slam (ou plus) à courir, jusqu'à m'en enfler les oreilles!

Orgasme no 3 : Youth Slam Team

Saviez vous que le 12 août était la journée internationale de la jeunesse? Eh bien moi non plus. Et je ne savais pas non plus que j'allais assister à la soirée slam la plus incroyable de ma vie. Pour ceux qui me connaissent, vous savez que je suis déjà une grande fan de slam, particulièrement à saveur sherbrookoise. Mais cette soirée du 12 août dépassait nettement tout ce que j'avais connu avant. Sorry l'Estrie!

D'abord, l'animateur était génial. Un afro-westcoastien tout relax, souriant et plein d'amour. Puis il a appelé à la barre un autre afro tout aussi nice, sinon plus (Hamza Fouad). Ce dernier a enchaîné 4 ou 5 textes bien sentis. Oui oui vous avez bien lu. P-l-u-s-i-e-u-r-s textes! C'est que la soirée à laquelle j'ai assisté fonctionne sous une toute autre formule que celle des gongs fatidiques. Il s'agit d'un open mic qui a lieu une fois par mois (le 2ième mercredi de chaque mois) dans un café végétarien où coussins, divans et "peinture en direct" se côtoient. Déjà ça donne le ton. Il n'y a pas de limite de temps, pas de pointage donné, et beaucoup de communication entre les slammeurs et le public. Par exemple, le Youth Slam Team a commencé sa performance en demandant aux gens dans la salle quelle est leur vision de la poésie. Les mots "poisson" et "good sex" me sont restés en tête...

En fait les soirées au Raw Canvas (le café) sont beaucoup plus qu'un open mic. Chaque mois, un artiste est invité à venir performer entre les prestations des gens au micro ouvert. J'ai eu la chance de tomber sur le Youth Slam Team comme artistes invités, mais selon les personnes que j'ai interviewées, il y a la "same vibe" à chaque mois. Et quelle vibe mes amis! Disons que la plupart des soirées slam que je connais fonctionnent avec une vibe yang (au moins Trois-Rivières et Montréal). À Sherbrooke, ça dépend des fois mais je trouve que Frank est plus yang que yin dans ses animations et exclamations. Mais au Raw Canvas, l'ambiance est définitivement yin. Tellement relax et intime qu'au départ, je me savais pas trop comment dealer avec cette ambiance (moi qui a un beat généralement rapide qui penche vers le yang). Puis, je me suis sentie à ma place parmi ces gens relax et accueillants, sans être agressivement sympathiques.

La foule était colorée (beaucoup d'afros et de gens d'ailleurs), la nourriture excellente, la scène jolie et accueillante, les performances renversantes (j'ai eu des frissons tout le long!)... Bref, je ne saurais trouver un point négatif à cette soirée, si ce n'est qu'elle était beaucoup trop courte!

En guise de conclusion, je vais vous plugger 6 artistes que j'ai adorés lors de cette soirée (6 sur 9, si on ne me compte pas dans la gang. Eh oui j'ai fait un slam en français au open mic! :-) ).


Hamza Fouad : l'afro-westcoastien du début. Il a gagné le slam panafricain du BC, si je ne m'abuse. Le voici sur Youtube : http://www.youtube.com/hamzafouad


Victoria Buffalo Robe : une amérindienne qui a rendu une prestation tout à fait renversante au micro ouvert. Elle est sur myspace, mais n'a malheureusement pas encore enregistré ses textes. Vous pouvez suivre son évolution ici : http://www.myspace.com/victoriabuffalorobe
(moi en tout cas je vais la suivre de près, quelle femme remarquable!).


The Youth Slam Team, composé de :

Francis Arevalo (http://www.youtube.com/francisarevalo) : "Imagination is not dead. It is just your turn now"

Reiley Murray (http://www.youtube.com/vanyouthslam2009) : "I wanna be powerful enough to cry" (Phrase issue d'un magnifique slam de groupe about being superheros to save the world!)

Jasleen Powar (http://www.youtube.com/vanyouthslam2009) "You're a women. You have a soul"

Kelsey Savage (http://www.youtube.com/vanyouthslam2009) "Mornings are made to be remarquable..."

(Pour votre information, The Youth Slam Team est composé des quatre personnes qui ont gagné à la finale de Youth Slam en avril dernier. Ils performeront des slams lors de différents événements tout au long de l'année, jusqu'à la prochaine finale en avril prochain. Il y a du Youth Slam une fois par mois au Café Deux Soleils. Les slammeurs ont entre 13 et 22 ans. La première équipe de Youth Slam a été créée en 2007).


Et enfin le calendrier des événements slam à Vancouver
(juste pour vous donner envie de venir y faire un tour :-) ).


On se retrouve mardi pour le compte-rendu de ma dernière soirée slam à Vancouver. Snif, snif... bah après je continuerai au Québec avec le compte-rendu du Slamboree du 21-22 août, le compte-rendu de la compétition de slam dans le cadre du Festival de l'expression citoyenne à Montréal les 28 et 29 août, et la finale trifluvienne de slam le 31 août (si personne d'autre ne fait le compte-rendu de ces événements, bien sûr! :-) ).

Myriam

mardi 11 août 2009

De slam en slam jusqu'à Vancouver! (orgasme #2)

Cette année je me suis offert des vacances slammiques sur le bord du Pacifique. Deux semaines on the West Coast. 4 événements slam (ou plus) à courir, jusqu'à m'en enfler les oreilles!

Orgasme no 2 : The Annual Song Slam

Il y a quelque chose que vous devez d'abord savoir à propos de "la vie". Plus vous vous ouvrez à elle, plus elle s'ouvre à vous et vous fait parvenir de merveilleux cadeaux. En ce sens, ma première surprise de la soirée fut de voir apparaître dans la file d'attente... un de mes anciens colocs de Montréal! J'en ai encore le souffle coupé tellement c'était inattendu! Comme on dit, le monde est petit (ou bien c'est la gang qui est grande!).

Et ce Song Slam me direz-vous? Tout à fait époustouflant! La formule de la Vancouver Poetry House (qui organise des soirées de slam tous les lundis) est que le deuxième lundi de chaque mois est "alternatif" (a un thème ou une ambiance particulière). Hier soir, c'était le Song Slam, le mois passé, le Queer Slam, le mois d'avant, le Slam Érotique, etc. De quoi décloisonner les genres et enflammer les foules! Et foule il y avait!

Environ 200 personnes (selon le sympathique doorman) se sont pointées au Café Deux Soleils pour cet Annual Song Slam, sans compter tous ceux qui en ont écouté une bonne partie dehors sur le trottoir. 3 personnes au micro ouvert ont donné le ton à la soirée, qui s'est poursuivie avec 12 performances relativement diversifiées. La deuxième partie de la soirée fut consacrée au deuxième round, où les 5 slammeurs-chanteurs ayant obtenu les plus hauts pointages ont pu récidiver. Les scores étaient serrés, le public en délire, et c'est finalement deux femmes de type "balade à la guitare" et un homme de type "rap" qui se sont mérités les 3 premières places. Ils ont respectivement gagné 125$, 50$ et 25$ (argent cotisé à même le public avant le début de la soirée). De quoi donner un petit coup de pouce à la relève artistique! Je ne sais pas encore comment me positionner face à ces prix en argent, formule qui semble relativement fréquente ici dans les soirées slam, mais je crois quand même que cela peut favoriser la participation de certaines personnes qui ne seraient pas venues sans ce possible gain monétaire.

Pour le reste, je n'ai pas compris grand chose aux chansons, étant donné mon anglais pas si excellent et les twists que la voix humaine peut prendre lorsqu'elle se met à chanter. De ce que j'en ai compris, il y a eu beaucoup de balades d'amour un peu dépress, une toune rock, deux raps et quelques chansons humoristiques dont une qui parlait de Zombie Love. Ma phrase coup de coeur va au poète sacrifié pour son refrain : "Hit a baby with a seal, hit a baby with a seal, hit a baby with a seal...tonight!" (Traduction : frappe un bébé avec un phoque).

En périphérie de la soirée, j'ai fait la connaissance de Edwin et Francisco, tous deux membres de Couchsurfing. Ils m'ont invitée à un meeting de couchsurfers ce soir (mardi) : ça tombe bien, je n'avais rien de prévu! En PM, mon ancien coloc et moi distribuerons des câlins gratuits au centre-ville (et un peu de français, pour ceux qui le veulent bien). Enfin, je vous reviendrai jeudi avec le compte-rendu de la soirée du Youth Slam Team qui aura lieu à Yaletown (arrondissement de Vancouver) mercredi soir.

Pour terminer en beauté, je vous laisse avec ma phrase coup de coeur des toilettes du Café Deux Soleils (phrase qui représente un aspect de la soirée que je ne prendrai pas la peine d'aborder) : "Fuck this heat!" (Traduction : fuck cette chaleur!)

Pour plus d'informations sur les soirées slam du lundi soir à Vancouver : http://vancouverpoetryhouse.com/vanslam/

Myriam

lundi 10 août 2009

De slam en slam jusqu'à Vancouver! (orgasme #1)

Cette année je me suis offert des vacances slammiques sur le bord du Pacifique. Deux semaines on the West Coast. 4 événements slam (ou plus) à courir, jusqu'à m'en enfler les oreilles!

Orgasme no 1 : The Vancouver Story Slam

Les soirées Story Slam se déroulent une fois par mois au Café Deux Soleils à Vancouver. La particularité de ces soirées? Toutes les prestations doivent être des histoires. À bas la poésie et bienvenue aux histoires rocambolesques, vécues ou imaginaires, en autant que le récit ne dure pas plus de 5 minutes! Chaque Story Slam permet à 8 conteurs-slammeurs de performer, et des prix en argent sont distribués à ceux qui finissent les 3 premiers (20$ - 10$ - 5$). À noter que les slammeurs doivent payer 5$ pour participer, et que le public contribue de façon volontaire. 5 juges choisis au hasard dans la foule notent arbitrairement et subjectivement les performances. Comme au Québec, la note la plus haut et la note la plus basse sont soustraites du pointage final. Les conteurs-slammeurs n'ont qu'un seul round pour se qualifier, et s'ils finissent dans les premiers, ils auront la chance de participer aux finales du Story Slam.

Cette première soirée slam en pleine métropole westcoastienne fut pour moi un charme du début à la fin. Tout d'abord, le Café Deux Soleil qui accueille l'événement est un endroit tout à fait charmant, un peu comme l'Escalier à Montréal ou le Salon de Thé à Sherbrooke. Bouffe végétalienne, smoothies, desserts, ambiance sympa, bref tout ce qu'il faut pour me plaire. J'ai mangé un délicieux hamburger au tofu et ananas + un smoothie aux petits fruits. Un délice. Par la suite, j'ai réussi à m'infiltrer dans une conversation avec trois slammeurs, qui m'ont acceptée parmi les leurs pour toute la durée du spectacle. Pour aider à ma socialisation, l'animateur de la soirée a même mentionné aux gens mon existence (avec mon consentement) et plusieurs personnes sont venues me parler à l'entracte et à la fin de la soirée pour faire connaissance. Vraiment, une belle gang.

Parmi les particularités qui m'ont accrochées tout au long de la soirée, 3 idées me semblent tout à fait géniales (et pourraient être reproduites au Québec).

- Le gong! (si la performance dépasse 6 minutes (ce qui est déjà une minute de trop), le maître du temps donne un coup de gong, ce qui fait sursauter la foule comme le slammeur. Personnellement, ça m'amuse beaucoup)

- Le prix bidon (une petite poupée, ou autre) pour le temps le plus sexy (un prix est donné à la personne qui se rapproche le plus du temps alloué, sans le dépasser. Hier, la personne la plus sexy s'est tapée un 4 minutes 50 secondes).

- Le prix bidon (un bâton de colle, ou autre) pour la meilleure ligne de la soirée (l'animateur choisit deux phrases (ou plus) qui ont été particulièrement marquantes au cours de la soirée, et le public décide par acclamation quelle phrase était la plus kick-cul).

Je terminerai cette chronique en mentionnant que je crois que ce concept de Story Slam pourait aisément être reproduit au Québec et que si cela vous intéresse, vous pouvez m'écrire au myriam_stdenis@hotmail.com pour qu'on cogite un peu là-dessus. Je sais qu'à New York, ils font aussi des Story Slam, mais je ne sais pas si ça existe ailleurs en Amérique du Nord. Pour plus d'infos sur l'équipe du Story Slam à Vancouver :
http://www.vancouverstoryslam.com

On se retrouve demain pour le compte-rendu de ma deuxième expérience slam à Vancouver : The Annual Song Slam!

Myriam

mardi 14 juillet 2009

La poésie déconcertera les Concerts de la Cité!

Salut à toutes et tous, estrienNEs de coeur et de déraison,

La slamille sherbrookoise s'étant recueillie sur les terres de Mena'sen pour réfléchir à son prochain spectacle, elle a été inspiré par les esprits Algonquins veillant sur le carrefour fluvial qu'est notre chère ville de Sherbrooke. Animée par la fougue de ce peuple de chant et de parole qui habita et habite toujours l'Estrie, notre poésie prendra forme à travers le béton grisonnant pour y repeindre les symboles de la nature. Notre parole libérée mettra fin éphémèrement à la démagogie de l'hôtellerie municipale. Nous érigerons des totems sur nos peaux. Nous incarnerons le peuple des Totempos, guerriers et guerrières des mots, des sons et de l'émotion. Nous batterons les motions de censure, débâtirons les bariolages électriques baîllonant les gorges de la Magog et débatterons à grandes gorgées de liberté!

Nous serons sauvages, nus de la tête au texte et mués par l'instinc jusqu'à l'instinction de nos voix.

Le slam deviendra sham et je serai le shaman qui animerai à nouveau les représentantEs du peuple Totempos : Charles Clark Duquette, Marianne Verville, David Goudreault, Véronique Suzanne, Patrick Jalbert, Myriam St-Denis Lisée, Sophie Jeukens, Jean-Michel Fontaine, Flavie Dufour et Anthony Lacroix. Ils vous livreront une pleine toundra de poésie fruit du long rituel de la saison 2008-2009. Comme un mantra pour réveiller la poésie qui sommeille en vous.

Nous vous attendons de pied ferme autour du feu de notre passion commune.

Mercredi, le 22 juillet, 12h15
devant l'Hôtellerie de Ville (ou l'Hôtel de Vieilleries) sur Wellington Nord
(ce sera suivi d'un micro-ouvert, alors amenez vos textes écrivailleurs-euses sans bornes!)

et tant qu'à sortir de mon hibernation collective, sans me lancer dans un autre jet de folie, je vous convies aussi au spectacle d'un être étrange et attachant, un lilipucien du nom de Mathieu Lippé qui aura lieu demain le 15 juillet même poste, même heure. Si l'invitation semble simple et froide, sachez que Mathieu, lui, ne l'est nullement!

Amitié et solidarité,

Frank Poule

mardi 30 juin 2009

SAUVAGE!

Salut à toutes et tous,

Pour la plupart, je vous sais encore à Sherbrooke pour tout l'été alors comme promis je vous garde au parfum de la scène slam sherbrookoise, nationale et mondiale.

Tout d'abord, je tiens à souligner la seconde place de notre ami Mathieu Lippé qui représentait le Québec tout entier lors de la Coupe du monde de poésie à Bobigny en France. C'est la preuve que malgré la courte histoire du slam francophone en Amériques, nous avons ça dans le sang!

Ensuite, je vous mets au parfum de notre spectacle du vous êtes toutes et tous invités à venir voir le spectacle estival de la Slamille qui slamera sauvagement leur bête intérieur à travers toute la jungle urbaine! Flavie Dufour, Sophie Jeukens, Anthony Lacroix, David Goudreault, Charles Clark Duquette, Marianne Verville, Patrick Jalbert, Véronique Suzanne et une panoplie d'invités en micro-ouvert s'incarneront sous mes chants shamaniques. C'est réellement à ne pas manquer car il y aura toute la biodiversité propre au slam de poésie lors de cette commande spéciale livrée le 22 juillet à 12h15 devant l'Hôtel de Ville dans le cadre des Concerts de la Cité.

Dans un seul et même souffle, je vous fais parvenir quelques unes des activités de slam sauvage qui auront lieu lors d'évènements culturels à Sherbrooke. Vous êtes invités à venir participer en amenant un texte à déclamer sans micro ni tambour devant une foule innatendue ou bien à venir encourager ces dits kamikazes des mots qui captiveront l'attention afin de démontrer que la poésie est un acte publique, expressif et divertissant!

Voici donc notre premier horaire de l'été :

Flavie Dufour nous invite à venir slamer sauvagement lors des début de ces multiples spectacles cet été. Une superbe offre de sa part pour offrir un espace d'expression spontanée. Voici les moments. Si vous voulez la contacter pour voir à du transport (et lui en offrir peut-être?) ou pour avoir réponse à vos questions, faites le via ce courriel : toutelavie55@hotmail.com

Flavie Jazz et tralala
5 Juillet 2009 14:00
Lieu Historique de Compton Compton, Qc
6$
18 Juillet 2009 20:00
La Caravane North Hatley, Qc
8$

Les joueurs de Source
24 Juillet 2009 - 20:00
Brin de vie
5638, ch. St-Rémi, St-Adrien QC
10$

25 Juillet 2009 20:00
La Caravane
Chemin Capelton, North Hatley, Qc
8$

7 Aout 2009 20:00
Maison des Jésuites de Sillery, Québec, Qc
Gratuit

Les 12 et 13 Août à compté de 17h
Festival des traditions du monde de Sherbrooke
1671, chemin Duplessis, Sherbrooke (Québec)


La seconde invitation est celle de la Slamille qui, pour faire la promotion de son spectacle, investiera les foules des différents spectacles de la Cité :

Le 13 juillet à 18h00 à la Place de la Cité, juste avant l'Orchestre à vent de Sherbrooke
Le 17 juillet à 17h00 à l'Esplanade Frontenac(devant l'Hotel de Ville), juste avant l'excellent groupe jazz ODD
Le 21 juillet à 11h00 à la Place de la Cité, juste avant le groupe Les Enfants de Cabot.


Sur ce, j'espères vous voir lors de nos performances extérieurs!

Amitié et solidarité,

Frank Poule

dimanche 17 mai 2009

Le temps est devenu

Ça y est.
Ça yeah!

Ça youdelleye dans ma tête mes amiEs. Après une saison infernale innarrable par la voie des mots, je peux annoncer, après un silence de mort sur ce blogue, que notre finale locale arrive à grand flot dans la rivière du temps. Ce sera une averse de générosité qui nourrira la Terre et inondera d'ions positifs le centre-ville de Sherbrooke. Pour aider à accomplir cette tâche olympique, deux titans du slam de poésie au Québec, Carl Bessette et Jocelyn Thouin abbatteront leur foudroiement poétique sur nos enclaves cervicales.

Le 30 mai au soir, dans le tumulte fou du Festival du texte court de Sherbrooke, 10 finalistes, dont 4 sont issus du Slam de la dernière chance qui était une exaltante désaltération littéraire, se racontreront. Les voicis :

Charles Clark Duquette, le vibraphone poétique

Myriam St-Denis Lisée, la dévoilée voix libre

Jean-Michel Fontaine, l'artisseur de mots

Patrick Jalbert, le racoltailleur de sens

Mathieu Proulx, l'enrythmétaphorique dérappeur

Keven-Yann Boisvert, l'invalidable vandale de vie

Véronique Suzanne, l'irradieuse rassembleuse

Mansour Danis, le pas sage passeur

Sophie Jeukens, l'imaginarratrice du monde

David Goudreault, le garocheur de pierres au rien


Ils et elles se coltailleront une place pour former l'équipe Slam du Tremplin. Celle-ci se devra d'aller défendre sur la scène nationale le titre grâcement acquis par la kamikaze et razemotteuse équipe 2008. Qui seront ces 4 personnes qui auront à passer à travers mon camps de rééducation pour participer à la finale nationale, appellé le Grand Slam, à Montréal?

Il n'en tient qu'à vous de le choisir. Soyez nombreux-ses à vous faire entendre le samedi 30 mai 2009 à 20h00. Nous ne vous attendrons pas.

Amitié et solidarité,

Frank Poule

mardi 14 avril 2009

3e prises... Retirés!

Il fallait s'en attendre... votre hôte cybernétique vous délaisse contre la réalité si douce d'un enfant.

Il vous oublie aussi à travers tout le travail à abattre pour l'album de David Goudreault qu'il aide à produire... et aussi pour toutes ces autres choses nécessaire à la santé mentale : conférences et ateliers de réflexion sur la société, mobilisations, bouffes végétaliennes et conspirations de toutes sortes...


Mais c'est surtout la prochaine édition du Festival du texte court de Sherbrooke qui viendra canaliser toute ma propagrandissime énergie poétique dans les prochains mois. Pas complètement dénudé d'intérêt pour le mouvement de slam de poésie puisque notre finale locale aura lieu dans le cadre de celui-ci lors du samedi 30 mai. Je plancherai donc au pain quotidien de l'organisation afin de sustenter votre ardent désir de voir cet évènement d'enverdure (Racines étant le thème de cette année). Nous vous promettons des performances d'artistes de partout au Québec (Val-David, Québec, Jonquière, Montréal, Granby, Trois-Rivière, ...) en plus d'une cinquantaine d'artistes du coin (je blague même pas!). Le tout dans une formule purement éclatée du 29 au 31 mai prochain.

Je vous garde bien des surprises, alors écumez votre salive, il vous en faudra!

Je vous aime.

Vraiment.

Vrai! / ment?

Frank Poule

P.S. La soirée d'avril était survoltante! Plus de la moitié des slammeurs-euses en était à leur première fois et c'est même un puceau du slam qui a su épater la galerie. Bravo à vous tous et toutes et soyez au slam de dernière chance jeudi le 30 avril.

lundi 23 mars 2009

Exclamons-nous!


Je vous invite personnellement à venir supporter le Festival du texte court de Sherbrooke à cette soirée de lancement qui sera du même coup une Zone où la sherbrookoise parole se découvrira!


Je serai donc absent de ce blogue quelques jours, question de mettre de l'énergie là où il faut! Au plaisir de vous voir et de vous entendre!

samedi 21 mars 2009

Hard-coeur au Tremplin!

J'étais invité hier soir à aller casser la baraque au Tremplin16-30 dans le cadre des soirées Voix Libres. J'ai pris un malin plaisir à préparer un petit récital d'une dizaine de minutes. Il faut dire que ça faisait un bout de temps que je ne m'étais pas repenché sur mes textes dans l'objectif de les performer. Inspiré par le récital de poésie Drum N Fuck ton coeur bebé de mon copain Edmé Étienne, j'ai demandé à ma grande amie Émilie Jean, cuisto en chef du Slam du Tremplin, de gratter mes galles intergalactiques et Jean-Michel-Fontaine, slammeur connu à Sherbrooke, de battre le rythme intemporel de la rage sur les tempes de l'auditoire. Batterie, guitare, voix déraillante, le tout dans une intensité éclaboussante! J'y ai donné tout ce qui me restait d'énergie en ce vendredi soir, jour d'équinoxe. Ce fut pour moi un véritable passage de la noirceur à la lumière, une rupture des astres et des saisons.

Je vous mettrai ça sur notre Canal Slamille en devenir. Voici ce qu'en a dit mon comparse De la Fontaine :

On s'est tant-tellement éclaté qu'on a même éclaté un verre
Puis après avoir renversé le verre, nous avons deversé les vers,
Puis transpercé la croute autour de la terre, pour aller y semer un grain de liberté
Et après avoir libéré la route, la voie, nous avons fait vibrer nos voix ... libres!
Quelle belle soirée gravée en ma mémoire!

La soirée était de la pure déli(v)rance, on a sauté de la chanson absurde à la tendresse vocale, aux contes nordiques en passant par les folles aventures lippéennes et les grattements sonores de toutes sortes. Bravo à Suzanne et Charles pour cet évènement qui se produit quelques fois maintenant dans l'année. Ne manquez pas le prochain le 5 juin!

jeudi 19 mars 2009

Le slamboree de Lanaudière ou le grand festoiement de la parole

Le plus grand slammeur du Québec nous lance une invitation remarquable pour cet été et dame le pion à l'Estrie (à mon grand plaisir) quant à l'organisation d'un évènement extérieur d'envergure nationale! À la bonne heure, votre hôte vous conjure d'être des nôtres le 21-22 août prochain en compagnie des lanaudérienNEs! Nous organiserons du transport, c'est sûr.

Voici donc l'invitation.

Amitié et solidarité,

Frank Poule

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Salut! slammeurs et slammeuses du Québec


Histoire de ne pas s’ennuyer cet été, Slam Lanaudière et le Café culturel de la Chasse-galerie de Lavaltrie vous invitent à la première édition du Slamboree de Lavaltrie, un tournoi de slam ouvert à tous. L’évènement se tiendra à Lavaltrie les 21 et 22 août prochains et un espace sera réservé au camping.

Au-delà de la compétition, l’évènement se veut un lieu de rencontre, d’échange et de plaisir poétique avec tous les confrères de la belle province. Chaque participant offrira de 2 à 5 textes et nous profiterons de l’occasion pour tenir la 6e ronde préliminaire de la saison 2009 de Slam Lanaudière.

De nombreux détails restent encore à planifier, cependant nous vous offrons aujourd’hui la possibilité de signifier votre intérêt à notre projet et de vous assurer une place dans le concours. Cela ne vous engage à rien. Cependant, vous serez les premiers contactés lorsque les modalités seront connues.

Nous limiterons les inscriptions à 32 participants pour la 1ère édition. Nous apprécierions avoir un échantillon représentatif de l’étendu du mouvement slam au Québec. En clair, on serait bien déçu qu’une ville ou une région ne soit pas représentée.

Au plaisir d’avoir de vos nouvelles sous peu et bon printemps.

Jocelyn Thouin
Slam Lanaudière - slamlanaudiere@hotmail.com

Sébastien Martin
Café culturel de la Chasse-galerie

lundi 16 mars 2009

Voix à libérer!

Soyez-y!
(ça sera tellement fou que je prévois faire un anévrisme au cerveau!)

dimanche 15 mars 2009

V'la le printemps! (jusqu'à la prochaine tempête)

Nos mots, amonçelés tout l'hiver sous le givre, se doivent maintenant d'éclore dans toute l'ivressemblance afin de prendre racine dans la parole (ce feuillu vivant dans les zones non-tempérés du globe frontal). C'est le temps d'élever la voix, de lever le voile sur notre brouillard et de faire bourgeonner nos brouillons! C'est le temps de sortir nos marmots, nos marmottes, nos mottons et nos émotivations.

Finis le slow mo de l'hiver, l'heure est à l'aversification! Laissons-nous emporter dans des rapides de rythme et poésie ou à travers les eaux troubles de la folie. Que nos esprits s'embouteillagent, prennent le large (aussi large que possible) et se laissent porter le gouleau sous les houles de l'eaudition. L'art coulera à flot et à sens dans les prochains mois, il ne vous restera qu'à entailler vos cerveaux et à récolter le sirop.

Des parties de sucre poétique sont à prévoir dans les prochains mois (voir colonne droite / activités)

jeudi 12 mars 2009

Je m'écluses lecteurs-trices

Me voici nu dans mon inconstance, tout aussi inconsistant qu'un conquistador sans ordre à donner ni or à prendre!

Je vous ai délaissé le temps d'aller faire mijoter quelques bouillonnements passionnels dans ma marmitte crânienne : Festival du texte court de Sherbrooke, Tournée de la slamille, spectacle Voix Libres, tralalère!

D'abord revennons sur la soirée de jeudi dernier.



Toujours en évolution, la soirée de slam a cette fois débuté avec un micro-ouvert où nous avons initié les puceaux-poètes et pucelles-poétesses avec la frénésie qu'on nous connait. Sans vouloir trop m'attarder, je crois que le micro-ouvert était encore emplie de fraîches découvertes qui nous espérons deviendront addicted au mouvement de slam poésie!



Pour notre 2e Grand Chelem Poétique, c'est Edmé Étienne de Québec qui est entré dans l'arène en frappant la scène de son pied droit et en martellant sa poésie de son cerveau gauche. Une poésie hard-coeur qui par sa forme, très crié, et par son fond, très religieux, n'a pas su faire lever la foule jusqu'aux grâces éternelles du 22 minutes 22 secondes. Une performance tout de même surprenante et criante de vérité qui aura durée 10 minutes. C'est avec un plaisir démoniaque que la plèbe trempelinoise a fait un autre martyr de la poésie moderne. La force de caractère d'Edmé et son propos a sûrement désencastré les idées préconçues sur la poésie, surtout des étudiantEs du Cégep qui dès la pause se sont ruéEs vers la sortie! Normal, puisqu'ils/elles viennent obligatoirement dans notre fosse aux lions se faire dévorer les entrailles pour le bienfait de leur cursus scolaire!

La pièce de résistance, notre compétition amicale dans le cadre de la LiQS, a affamé plusieurs personnes qui n'avaient pu se ruer sur nos végé-dogs qui venaient sur le tard... Juges et publics avaient l'appétit large comme la Saint-François, prêt à engloutir ce flot de mots mensuel et il n'est pas resté sur sa faim. 10 personnes ont tenté de ravir la première place qui fût décerné à Keven-Yann Boisvert. Le drôle de personnage a démontré que son univers personnel pouvait tellement gonfler d'enthousiasme que celui-ci a fini par nous gober tout entier et nous ravir par ses teintes, ses saveurs, ses mystères. Il faut dire que la tâche n'était pas simple...



Des esprits bien rodés ont pris part à la fête : Myriam St-Denis Lisée avec deux textes renversants et crus, Jean-François Vachon avec son humour noir qui tord la complaisance, Patrick Jalbert et ses textes en rime touchants et drôles...

Marianne Verville et Gabriel Gemme m'ont surpris par la cherche formelle de leur texte qui malheureusement a des fois de la difficulté à franchir la barrière des sens et du sentis. Que dire de notre duo régional Charles Clap Duquette et Anthony Lacroix qui, immuables comme des phares, étaient présents, attentifs et engagés dans le processus. Mea culpa à José Pouliot qui a du affronter les juges sur la première ligne et briser la glace. Il aura eu tout un baptème pour un texte qui a su faire réagir le public, mais qui a laissé de glace les juges... Il m'a assuré son espoir de revenir et de prouver sa valeur!

La nouvelle formule est tout de même restée longue et la soirée d'avril sera donc volontairement raccourcie pour satisfaire les standards humains. Celle-ci sera notre dernière soirée régulière et elle promet d'être enivrante puisque ce sera la dernière chance pour nos artistes régionaux de tenter d'accéder à la deuxième ronde et d'avoir l'insigne honneur d'être déifié lors de notre finale locale!

Votre hôte,

Frank Poule

mercredi 25 février 2009

(Pro)Mouvoir la poésie

La poésie a besoin de bouger
de sortir de sa tanière
de prendre l'air du temps
de déserter la page
d'ouvrir son potentiel
de prendre son élan
de sentir le swing
de quitter son bagne
de devenir lègue
de tendre la langue
to become a plague
virale vicérale
de venger sa mort
de nous, de vous, de tout
de rien
de réinventer la roue
la route, le chemin

Pour ce faire, je vous lançe des perches lecteurs-trices qui usent de la parole. Des perches-oreilles, alors tendez-les comme des peaux de tambours. Embarquez dans le rite, laisser sortir votre cri primal, s'élever votre âme dans la boucane, perdre tout sens dans le boucan, tentez votre chance et surtout croyez en vous!

Ondulation poétique à CFLX :
Tout d'abord, des amis en commun tiennent une émission de radio à Sherbrooke sur les ondes de CFLX : La rage du peuple (voir lien à droite). Ils aimeraient diffuser de la poésie sur leurs ondes, chaque mardi entre 16h et 18h. Écrivez-leur! sherbrooke@nefac.net

La ruée vers l'art à la Caravane de North Hatley :
Brigitte, aussi connue sous le nom de La Clocharde, a décidé de convaincre les gens de North Hatley que la poésie pouvait rassembler toute la ville les vendredi soir. Afin de rapatrier tout ce beau monde et des les empêcher d'aller se paumer à Magog, elle aura certainement besoin de bretteurs de mots et d'allumeuses de conscience. Contacter la : la.clocharde@hotmail.com

La semaine artistique et culturelle cherche de la poésie :
Dans le cadre de cet évènement piloté par des étudiantEs de l'Université de Sherbrooke, une soirée au Téléphone Rouge alliera peinture, poésie et musique. Si vos textes se prêtent bien à l'improvisation musicale (très en texture et planante me dit-on), joignez-vous à la fête!
http://pages.usherbrooke.ca/semaineartistique/index.html

Anna Skoplak
(819) 821 7366 poste 69739
Anna.skoplak@usherbrooke.ca
ou Charles Lavoie
takeaction@no-log.org

Z'en voulez d'autres?
Z'avez qu'à organiser une lecture dans votre salon, une slam session à votre travail, un duel entre deux poètes-ses, à vous joindre à la slamille sherbrookoise, etc., etc., etc. Ça me fera même plaisir de donner un léger coup de main ou des conseils.

On s'en reparle, compter sur moi!

Avec amour,

Frank Poule

mercredi 18 février 2009

On a découvert de la poésie sur Mars!

Le sixième élément nécessaire à la vie sur Terre, la poésie, a été découvert sur la surface de Mars. Voilà la preuve irréfutable que des centaines de millions d'années avant notre ère, les martiens tenaient des soirées de slam de poésie sur la fabuleuse planète rouge. Ce sera donc en l'honneur de cette poésie disparue que je vous invites à vous joindre à nous le jeudi 5 mars prochain pour la 5e soirée de Slam du Tremplin où nous enverrons nos poèmes par-delà les frontières cosmiques afin que les autres civilisations extra-terrestres puissent entendre notre chant d'honneur!

C'est dans cet esprit que nous accueillerons un digne représentant de la race humaine, Edmé Étienne, poète de Québec, qui viendra déclamer sa poésie unique. Débusqué lors de la saison de 2007 du Tremplin, Edmé crie une poésie de liberté et d'amour avec passion et énergie. Ce punk anarcho-chrétien, qui nous as attristé par son absence en janvier, viendra dans le temple du Tremplin réclamer le pardon par la parole lors de notre deuxième Grand Chelem, moment charnière où le public prend le plein contrôle du jugement dernier!

D'autres TerrienNEs viendront livrer des messages tant personnels qu'universels dans l'espoir de faire vibrer vos êtres (et vos antennes?!) lors de notre fidèle compétiton amicale et de notre micro-ouvert.Il reste très peu de place pour vous inscrire alors faites très vite, sinon profitez-en pour vous inscrire pour le dernier slam de la saison, en avril.

Une rencontre du trosième type à ne pas manquer!

Amitié et solidarité,

Frank Poule

lundi 16 février 2009

La slamille sherbrookoise communique!

Depuis quelque temps, les réflexions et projets fusent des quatre coins de notre valloneuse ville concernant la poésie et le slam. Je me permets de vous partager deux textes de nos renardes estriennes Véronique Suzanne et Anny Shneider.

Bonne lecture,

Votre dévoué hôte

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Réflexions sur l’utilité du Slam québécois

Parfois le slam me fait penser à ma première langue, le dialecte Alsacien. Celui-ci est langue uniquement orale, mimique quasi-corporelle faite à l’image de son usager et son histoire : intériorité massive, indivise, jamais finie, peut-être inexprimable au total et s’acceptant comme tel.

Nature brute du frontalier qui erre entre plusieurs cultures et plusieurs identités, avec un patrimoine intérieur que ce patois explosif, qui tient à la fois du cri et du bégaiement. C’est un langage proprement maternel, formaté à la sauce individuelle d’après notre répertoire mémnique, retenu ou craché, des sentiments et des nuances de mots archivés selon la priorité des émotions, des pensées et des pulsions…

Dans le verbe parlé, on ne peut manifester rien de totalement explicite, mais seulement s’en approcher : évoquer, rappeler transmettre des intentions et des désirs, par une gesticulation verbale à laquelle suppléera bien vite la désignation matérielle tentant de décrire des objets indicibles, figés quand ils sont nommés selon les conventions.
Parler, pour nous, c’est d’abord toucher, ensuite s’il le faut et qu’on le veut, livrer en mots des allusions insondables sur ce qui se passe au fond de nous-même. Ainsi, notre subjectivité emprisonnée se trouve à la fois occultée et révélée, en tentant de transcrire dans le discours, au moyen de signes précis et d’une syntaxe rigoureuse mise au service de l’analyse intellectuelle. Mais elle se révèle mieux en acte sauvage, par la poésie mimée, librement exprimée, beaucoup plus riche et nuancée, et avouons-le, plutôt agréable à partager, sensation décuplée si on est bien accueilli…

Slammer, c’est aussi faire confiance et se faire confiance… La satire, les niaiseries folkloriques et anecdotiques, la musicalité des mots, la parodie et la véracité de l’expression du diseur et ses mots choisis, agencés dans une forme unique à lui, sont libérées et libérateurs, grâce au verbe bien utilisé.

Le langage poétique, d’autant plus appuyé par des émotions bien senties, est la seule alternative aux conventions de l’écrit figé, somme toute réducteur, tyrannique et voué au silence d’un dialogue sans écho. Car la pauvreté des conventions langagières de l’écrit trahit autant qu’elle l’épuise. Le paradoxe est flagrant, face à l’oralité libérée où s’exprime cette intériorité nue du sentiment, nu, cru et sans défense, proche des larmes, du rire ou de la fureur, comme ceux de l’enfant. Les Québécois comme les Alsaciens, abandonnés à leur seule mémoire, trois fois plutôt qu’une , ont été eux aussi, victimes aussi bien que complices d’une expropriation spirituelle, linguistique et culturelle. Comme eux, nous sommes floués de naissance, comme tout le monde certes, mais un peu mieux encore. C’est notre consolation mais aussi notre cause de fierté.

Que l’art sauvage de la parole libérée et librement partagée reprenne tous ses droits de cité! Avec le slam, surtout grâce à la jeunesse, par essence toujours plus éveillée, la parole reconquise par le peuple dont elle est issue et les univers fabuleux qu’elles révèlent assureront la pérennité de cette langue si riche qui ne peut faire autrement pour survivre, qu’être déclamée et écoutée, ainsi même perpétuer l’essentiel des perles reçues des anciens.

Grâce au slam, on peut, grâce au verbe panacée, reprendre la rue et toutes les tribunes possibles. Longue vie à l‘oralité française d’Amérique libérée, à Sherbrooke comme ailleurs!

Anny Schneider, auteure, herboriste et petite slameuse en début de croissance, Shefford, fin janvier 2009

(Partiellement inspiré de René Ehni dans : Babylone vous y étiez nue parmi les bananiers, Editions 10-18 à Loos, France1973)

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Le slam


C est de la rencontre dans l’instantané de 3 minutes et moins que tout se joue. entre un auteur/acteur qui performe à gagner , un texte prétexte et un public ani-amateur.
Dans cette trilogie, se crée une force de poussée à l’ alchimie incertaine.
C est la magie du direct
Un texte plat peut devenir un bijou bien slamisé
Un texte ciselé peut devenir un plat joujou de risée
Un texte vibrant peut librement vibrer


Le slam est la Saisie Libre et Animée des Mots.

Véronique Suzanne


Prochain article : Du slam en prison?

lundi 9 février 2009

Métaforêt

Je vous l'avais promis. Le voici, le voilà, Sô Jeu à la puissance douze, straight pipe dans tes oreilles. Un texte que la forêt lui a sussuré et qu'elle a su assuré avec brio. Une commande de la part d'un cinéaste pour un projet sur la forêt québécoise que la dame du drame de Sherbrooke a accompli avec billot en 2008.



Bonne randonnée auditive! (Le son griche pour l'instant, je m'en excuse!)

Frank Poule

P.S. Si vous aimez ce que fais Sophie Jeukens, je vous invite à aller voir Pluriels, une pièce qui mélange verbalité et sensualité, le tout sur le fond dramatique qu'on lui connaît. Du 26 au 28 février 09 au théâtre Léonard St-Laurent.

samedi 7 février 2009

Décousue mais bien accostée

Il s'en est fallu de peu pour que ma prophétie se réalise jeudi dernier. Les murs du Tremplin 16-30 aurait très bien pu tomber car après l'arrivée de 130 kek' personnes, nous avons dû refouler le reste de la meute qui se massait à l'extérieur, prête à bondir sur la première métaphore venue! Il a donc fait très chaud en ce 5 février où nous aurons eu la visite de Radio-Canada, un peu éberlué par l'intérêt pour l'évènement, en plus de celle du gatinoyen Guy Perreault.

Parlons-en de cette Perreauserie. Premier gladiateur dans l'arène poétique du Grand Chelem, il n'a pas hésité à nous faire voyager de sa chambre à coucher, en passant par les sables moyen-orientaux jusqu'au tréfond de sa mémorielle jeunesse pédalante. Sexe, drogue et rock&drôle! Il nous a pris par tous les travers de la nature humaine et a fait Guy-li-Guy-li sur la plante de notre conscience. Pendant 22minutes 22secondes, il nous a livré le meilleur de lui-même, franchissant la ligne d'arrivée hors d'haleine et avec le sourire qu'on lui connait. C'est au son des «GUY! GUY! GUY!» scandé par une foule qui avait le coeur plein d'admirance et les yeux qui pleuraient des rigolades que j'ai pour la première fois cru vraiment au projet que j'ai lancé à tout hasard en janvier. Je me sentais vivre l'excitation d'un colisée : exploit, populisme, diverstissement, fébrilité. Il y avait aussi au rendez-vous : écoute, engagement du public, réactivité, partage et découverte. Nous étions à la croisée de deux univers, en plein coeur de la réaction chimique du slam. Je tiens donc à remercier ici la personne qui aura su donner naissance à l'idée, Marianne Gariépy, ainsi qu'aux personnes qui y auront cru : Charles Fournier, Sô Jeu, Sophie Lyrette et David GoodRow. Guy Perreault a donc briser la glace, plaçant la barre bien haute pour les personnes qui tenteront leur coup!

Le reste de la soirée fut tout autant enivrante avec 10 participantEs à la compétition amicale. Plusieurs nouvelles personnes comme il faut s'y attendre en mi-saison et c'est pour le mieux! On y a découvert Émilio, une des nombreuses personnes qui se lancent sur scène après être venu quelques fois en tant qu'auditeur. Son premier texte, qui jouait autour du dicton «l'habit de fait pas le moine» est venu chercher le public par sa force de conviction et d'affirmation. Le premier pointage de 30 de toute l'histoire du slam! Son deuxième n'ayant pas su égale le premier, lui aura valu une moins bonne réception, mais a tout de même touché le public par sa simplicité et sa tendresse.


Que dire de l'humour rimant de Patrick Jalbert bourré à bloc d'autodérision et de défoulement, qui nous a fait connaître l'essence de ce qu'un roux avec de la répartie peut servir dans une cour d'école. Que dire? Merci Pat pour ce moment drôle et éclaté!

Finalement, braquons notre attention sur la reine de la soirée, Véronique Suzanne.


Une femme mûre, débordante d'ouverture, d'humanisme et quelle langue! Rafraîchissant d'entendre des poèmes paufinés, recherchés tout en restant audible, compréhensible et touchant. Maintenant accro de la scène du Tremplin, Véronique s'est laissée aller à compétition sans trop d'attente, mais elle était préparée et ça a joué. Et pas que ça! Charisme, passion et des tournures de phrases à en tordre les esprits les plus raidis. Elle l'a donc cherché cette victoire. Avec l'arrivée d'Annie Shneider et de Mansour Danis, les vieux renards commencent à prendre d'assault la basse-cour! Pas pour rien qu'à votre extrême droite vous verrez que je tente de fixer un camp de rééducation digne des jeunesses hitlériennes pour redresser notre fleuron national (comprenez bien mon ironie, la Performation que je prépare s'adresse à toute personne, peu importe l'âge, le sexe ou la race, tant qu'elle a les cheveux blond et les yeux bleus).

En somme, une soirée exhubérante. Un peu trop diront certainEs et je leur donne ici raison. Mes trop nombreuses improvisations ainsi que les trop trop nombreuses et lancinantes introductions de la part des slammeurs-euses auront su draper la soirée d'une fatigue qu'il nous faudra éviter pour les mois à venir. Comptez sur moi pour ramener le bateau à bon port et plancher vers une soirée qui sonnera son glas à 23h tapant avec une peuplade énergisée et souriante!

Amitié et solidarité,

Frank Poule

P.S. Merci à Roxanne Camden pour les photos!

Prochain article : Un poème tant trop sonore de Sophie Jeukens (il se fait attendre celui-là!) ainsi qu'une germe de sagesse de la part de Annie Shneider.

samedi 31 janvier 2009

Faudra acheter une familiale!

La première veillée de la slamille sherbrookoise s'est bien déroulée, déliant langue et esprit, et jetant hors de ses gonds les portes des perceptions. Plus d'une dizaine de personnes se sont donc apprivoisées jeudi dernier afin de mettre sur la table des réflexions concernant le slam, des questionnements et des projets. Je ne m'attendais à rien de moins. Sans vouloir reprendre tous les éléments de cette rencontre ici, je me dois de souligner minimalement trois éléments de celle-ci qui nous permettra de voir où ira la slamille pour l'année 2009.

D'abord, nous avons à nouveau épuré la question de la compétition (est-ce nécessaire, positif, contradictoire?) pour finalement en venir à bien faire saisir l'importance de la joute et de la compétition afin de respecter l'esprit populaire et participatif du slam. Il va sans dire que cet aspect sucite toujours des questionnements et je profites de ce blogue pour établir une vérité de l'histoire du slam émise par son fondateur lorsqu'il se fit questionner sur le pointage dans le cadre de slam de poésie. C'était à l'émission états-uniennes la plus écouté des É-U, 60 minutes, que je cites et traduis de mémoire.

Animateur : Quel est le but de mettre des points sur des poèmes ?
Marc Smith : C'est complètement absurde!

Ça fait le tour de la question? La slamille s'entend donc pour dire qu'elle raffole de la compétition et qu'elle est prête à user des tous les stratagèmes possibles pour conserver son titre.
Au suivant!!


Deuxième élément central de cette rencontre, l'importance d'avoir d'autres évènements, qu'ils soient thématiques, comportent une contrainte ou qui toucheraient un autre public. Des idées mijotent, mais comme il fut souligné, pour ce qui est des soirées au Tremplin, la marmitte est déjà pleine. Peut-être est-il déjà temps de voir à augmenter le nombre de soirées dans un mois? Je serais plutôt d'avis que la patience est de mise. Voyons voir si le creu des mois de mars/avril se fait sentir avant de se lancer à chaque deux semaines! D'ici là, pourquoi ne pas tenter le coup à l'Université ou au Cégep ou encore dans un bar?

Puis, il fut évoqué à quel point il serait nécessaire de faire une tournée afin de faire découvrir les personnes qui se démarquent lors des soirées du Tremplin. Le concept du spectacle «Veillée de mots avec la slamille» qui avait bien marché au Cégep de Sherbrooke à l'automne 2008 pourrait être repris. Une chose est sûr, il ne manquera pas de personnes pour venir performer lors de cette possible tournée. Reste à voir si l'accueil serait bon, les salles ouvertes et surtout, le public présent. Il nous faudra donc nous trouver une familiale bon prix, avec moteur au bio-carburant, pour loger toute cette belle slamille pour une tournée estivale.

Une prochaine rencontre sera donc de mise très prochainement pour faire un retour sur cette balloune qui fut gonflée collectivement afin de voir à lui insuffler un peu plus de délirium!

Amitié et solidarité,

Frank Poule

Prochain article, un enregistrement studio de Sophie Jeukens sur la forêt québécoise!

lundi 26 janvier 2009

Qu'est-ce que la slamille?

À l'orée de la première rencontre de la slamille sherbrookoise, la question est peut-être de mise...

De la poésie au quotidien
Le terme en soi est un dérivé du mot-valise «slamily» employé depuis belle lurette dans le mouvement de slam de poésie. L'idée est simple, implanter les valeurs familiales à l'intérieur des collectifs de slam : entraide mutuelle, respect, amour et organisation afin de favoriser le développement social, économique et affectif de la communauté. C'est un lieu de socialisation et d'éducation où il est possible d'échanger sur la poésie, la société, critiquer le mouvement, avancer des projets ou tisser des liens.

La slamille sherbrookoise est à mes yeux bien loin d'un concept vague ou d'une mythologie artistique. C'est une croisée de chemin nécessaire à établir pour aller au-delà du spectacle et de la compétition et en même temps un moyen de les nourrir d'ions positifs. C'est une grande table où toutes personnes s'identifiant au slam a le droit d'être. La slamille, c'est une façon d'implanter la poésie dans le quotidien en s'encourageant à vivre de poésie (et non de la poésie).

Qui fait partie de la slamille?
N'importe qui! Puisque ce n'est pas un endroit formel ou decisionnel, toute personne animé par le désir de participer à la propagation de la poésie est la bienvenue (même des gens de d'autres villes!). Les formes de participation sont aussi nombreuses qu'imaginables. Il est par contre très souhaitable que la slamille puisse partager des avenues communes et des sujets qui intéressent une majorité de gens. En ce sens, l'invitation à la première rencontre est faite en ayant ciblé des éléments qui, je l'espère, sauront aider à connecter les gens.

EN GROS

qu'est-ce qui va se passer à cette rencontre?

Tout d'abord, il s'agit d'un 4à7 non-alcoolisé. Il va donc y avoir du pain et de la salsa de fournie. Restera qu'à trainer un fromage à nous faire découvrir ou bien un jus (ou toute autre boisson imaginable). Il se passera donc de la nourriture, des borgborigmes, des déglutissements et nous espérons même quelques rots en guise d'applaudissement. Du reste, ce sera surtout un premier contact, pas trop chargé. Recueillir des impressions sur la perception et la compréhension de la «vague du slam», retour sur les Slam du Tremplin et partage des projets à venir ou à devenir. Tout ça au gré du nombre, du genre et de la lumière (si parfois yaurait une panne d'Hydro-Sherbrooke).

Autre chose?

Oui oui oui! Des exemples concrets que la slamille est quelque chose d'existant et de motivant. Voici mon top 7!

7. Slam United!, un appel afin de réunir les 3 équipes de New-York dans une période de tension.

6. Blah blah blah!, un recueil de plusieurs artistes de différentes scènes de slam en France. C'est le plus volumineux recueil de slammeurs-euses francophones.

5. Le Poetry Cross Training Conference, une sorte de camp d'été de slam avec plusieurs figures marquantes du slam qui partagent leur expérience et donne des ateliers. L'éducation populaire quoi!

4. Le recueil new-yorkais Aloud! qui est le plus beau lègue des scènes de poésie new-yorkaises et qui est nationalement connu.

3. La fameuse rencontre de la slamily avant chaque finale de championnat national aux États-Unis et qui cherche à discuter sur un pied d'égalité dans un moment très fort en anxiété et en tension...

2. La rencontre maintenant historique au chalet de Taylor Mali, slammeur très connu aux États-Unis, où des dizaines de poètes-ses passent un moment complètement familial.

1. La naissance du «slam sauvage» dans les quartiers de France où la rue devient l'espace d'expression des gens du coin.

Voilà donc à grand trait ce que peut être la slamille. Nous verrons bien ce qu'il en adviendra à Sherbrooke. La porte sera grande ouverte! (Les détails du quand, où, comment sont à votre droite!)

Amitié et solidarité,

Frank Poule

dimanche 18 janvier 2009


Pollice Verso, Jean-Léon Gérôme

Est-ce que Guy Perreault est prêt à ça?

Chelem moi Guy Perreault!

Comme plusieurs le savent, le Grand Chelem Poétique a été annulé le mois dernier. Ça nous aura permis de finaliser quelques petits éléments de parcours et d'être prêt pour affronter la fureur potentielle du public lors de ce premier essai. Gaz lacrymogène, bâton-vomisseur et bien sûr, une panoplie d'agent provocateur seront utilisés au slam de février afin de semer la pagaille entre les métaphores et les jokes de cul de Guy Perreault.

Nous suivrons les chemins tracés par les Grecs et les Romains afin de laisser libre cours à l'expression du public face à la poésie qui sera vécue lors du Grand Chelem. C'est pour cette raison que nous avons opté pour utiliser la bonne vieille technique du Colisée afin d'en décider du sort du poète. Si le public lève massivement le pouce, le poète continuera son envolée. S'il l'abaisse, à la fosse! Pour ma part je jouerai le rôle de César, annonçant la sentence avec jubilation.


La comparaison avec le fonctionnement des ligues d'improvisation pourrait être fait avec justesse. Une différence reste par contre marquante : il ne s'agit pas de comparer deux équipes, mais de trancher sur la liberté d'une personne.

Sadique?Anti-poétique?Déraisonné?
Oui! Oui! Oui! Mais qui a la chance aujourd'hui de parler à une foule pendant 22 minutes 22 secondes? Suffit d'amener tous ces pousseux et pousseuses dans un road trip digne de Kerouac!

Individual world poetry slam (iWPS)



Esseme Van au iWPS

Le maintenant très couru tournoi planétaire de slam a eu lieu en décembre, très loin d'ici en Caroline du Nord. Soulignons d'une part que ce n'est pas le seul tournoi mondial (il en existe un en Europe qui se fait avec traduction). Le iWPS se déroule en Amérique, il en est à sa 4e année et les scènes sont anglophones. Je fus par contre jeté à terre de voir que Pilote le Hot, slamestre de France, y était! Rien de plus sur le sujet et je n'espère (malheureusement) pas le voir sur vidéo vu qu'il ne se classa pas pour la compétition. Des 72 participantEs, 12 se rencontraient en finale, pour une ronde de 3 slams de 3 min. Les finalistes, comme à l'habitude, venait surtout des États-Unis (vu leur nombre et la proximité), mais plusieurs villes canadiennes, européennes et latinos américaines y participèrent.

Une chose distinguant le iWPS, du National poetry slam (NPS), ce sont ses préliminaires. Afin d'accéder aux finales, il y a deux rondes préliminaires où il faut performer des slams de 1,2,3 et 4 minutes. Cela ajoute à la diversité et la technique. L'évènement s'échellonant sur 4 jours, l'essentiel du iWPS est finalement ce qui entoure la compétition : ateliers, slam thématique, rencontre, duel de Haïku. Si je me fis aux années précédantes où le calibre était plutôt halluciant et les styles beaucoup plus éclatés que les finales nationales états-uniennes, j'imagine que l'évènement fut un succès sur le plan du contenu (je n'ai pas encore visionné les prestations, mais dès que je reçois le tout je vous en fait part!). Joaquin Zihuatanejo, qui sort un peu de nulle part (tant mieux!), a remporté l'évènement devant des artistes éprouvés : Jason McBeth, 6 is 9 et le double champion iWPS Buddy Wakefield. Pour ma part, mon favori Joshua Bennet, slammeur prodige de 20 ans venant de New-York, a fini 5eme!


Johua Bennet au iWPS


Au final, un merveilleux évènement poétique qui semble gagner de plus en plus en popularité, quoi qu'il soit à des années lumières de celle des nationaux américains. La variété y est par contre clairement plus abondante. Dans l'espoir de voir jaillir des évènements sans frontières dans l'univers du slam francophone d'ici peu. Nous travaillerons à ça à Sherbrooke, n'ayez crainte!

Pour l'instant, par contre, je suis claqué. I'm slammed. Alors je m'en garde à dire après une ronde d'affichage effrêné, en raquette s'il le faut!

Frank Poule

Prochain article : Table ronde de la slamille sherbrookoise